Créé le 09-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 09-11-2011 à 12H20 | AFRIQUEREDACTION PAR :LES DESPECHES DE BRAZZAVILLE
L'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) a invité les partis politiques et leurs partisans au respect des principes de démocratie
pluraliste et d'unité nationale. Dans un communiqué publié hier, l'organisation a exprimé sa vive préoccupation face aux actes de violence survenus dans les provinces du Bas-Congo, du Nord Kivu
et du Katanga ces derniers jours.
Face à cette violence récurrente, l'ONG conseille au gouvernement de prendre des dispositions pour sécuriser les populations civiles ainsi que toutes les activités
des partis politiques. Le gouvernement est également invité à affecter des policiers en vue d'assurer la sécurité des permanences des partis politiques. Elle lui demande aussi de faire ouvrir des
enquêtes judiciaires au sujet des évènements survenus dans les trois provinces.
Aux partis politiques, l'Asadho recommande, en plus du respect des principes de démocratie pluraliste. L'ONG les exhorte également à veiller à l'encadrement de
leurs militants et à éviter de s'en prendre aux partis politiques adverses.
Dans sa plaidoirie, l'Asadho a indiqué que dans le Katanga, le président de l'Union des fédéralistes nationalistes congolais (Unafec), Gabriel Kyungu wa Kumwanza,
avait demandé à ses partisans, le 4 novembre, lors du lancement de la campagne électorale, de tout faire pour empêcher les autres candidats de remporter l'élection présidentielle. C'est sans
doute suite à cette instruction que, le 5 novembre, la caravane motorisée des militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a été attaquée par les militants de ce parti qui
ont considéré ce passage comme une provocation. « Les échauffourées qui s'en étaient suivies se sont soldées par le saccage de la permanence de l'Unafec et plusieurs personnes ont été grièvement
blessées », a noté l'ONG.
Selon l'Asadho, en guise des représailles, les militants de l'Unafec ont aussi attaqué la permanence de l'UDPS.
Pour le Nord-Kivu, l'Asadho a souligné l'enlèvement et la torture, le 6 novembre, par des militaires, d'un musicien traditionnel (griot) proche de Vital Kamerhe,
Fabrice Masumbuko. Alors que dans le Bas-Congo, elle a relevé l'incendie du siège de l'interfédéral de l'UDPS ainsi que celui des effigies du président de la République, Joseph Kabila. À en
croire cette ONG, tous ces derniers actes ont été commis par des personnes non identifiés.
Lucien Dianzenza