Créé le 09-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 09-11-2011 à 11H20 | AFRIQUEREDACTION PAR : LE SOFT
Quatorze pays africains ont pris part (24-27 octobre dernier) à Genève, en Suisse, au 40è salon international des télécommunications où la R-dC aura été absente. Et
pourtant! Le 40è salon international des télécommunications a mis l'accent sur l'accès à la technologie large bande et sur les marchés émergents. En Afrique, seuls 14 pays - l'Angola, l'Afrique
du Sud, l'Algérie, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi, la Zambie, le Kenya, le Nigéria, le Gabon, le Ghana, le Malawi, le Djibouti et l'Ouganda - sont considérés actuellement comme des marchés
émergents dans le domaine des télécommunications. A ce salon, 250 exposants et 5.000 délégués au total y ont pris part. 11 est réservé aux professionnels.
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L'édition 2011 a été essentiellement dominée par une série de débats alors que d'habitude le salon se concentre sur les nouveaux produits. Pour la 40è édition, les
sessions interactives ont évoqué notamment le fossé numérique, le futur d'Internet, les réseaux sociaux, les maisons intelligentes, la cybersécurité, les technologies de l'information et le
changement climatique, les défis de l'urbanisation. Par ailleurs, les tables rondes se sont focalisées sur «l'accès à l'éducation et à la santé et les nouvelles formes de citoyenneté». On
retiendra utilement de cet événement que le pavillon de l'Angola a été le pavillon africain le plus visité. Pedro Mendes de Carvalho, président du conseil d'administration de l'institut national
angolais des télécommunications (INACOM), a souligné l'accroissement, au cours de ces dix dernières années, du volume et de la qualité des services des principaux opérateurs du marché des
télécoms en Angola. Un boom illustré, à Genève, par la présence des opérateurs angolais Unitel, Movicel, MS Telecom, Angola- Telecom et Angola Cables. En Angola, le nombre d'abonnés est passé de
30 mille à 10 millions, en dix ans. Le gouvernement angolais a beaucoup investi dans le développement du réseau national de la fibre optique, notamment dans l'installation d'un réseau backbone
qui relie les principales régions de l'Angola jusqu'aux frontières avec les pays voisins. L'accès à l'Internet dans le cadre du «Grand projet global et régional d'interconnexion» des pays via les
câbles de la fibre optique a été favorisé, La fibre optique, un enjeu de demain pour les télécoms. Les travaux de connexion de la R-dC à la fibre optique sous-marine de l'Union internationale des
télécommunications (UIT) entamés, le 27 février 2009, s'inscrivent dans le cadre du grand projet WAFS (West African Submarine Cable System) de l'UIT. Selon les experts, le réseau de la R-dC
représente 11 .000 Km de câble d'une capacité de 10 gigas/optique par seconde, capable de couvrir tout le pays. La première phase de ce projet consiste à assurer la liaison par câble en fibre
optique entre Muanda et Kinshasa, puis entre Kinshasa et Brazzaville. Projet du futur. Grâce à la fibre optique sous-marine de l'UIT, le téléphone, l'Internet, la télévision et la voix auront un
gros débit de connexion, soutient-on à la SCPT (Société congolaise des postes et télécommunications), ex-OCPT. La fibre optique sous- marine part de l'Europe et traverse 22 pays africains. La
station de haute technologie en construction à Muanda (Bas-Congo) va assurer la jonction entre la fibre optique terrestre provenant de Kinshasa et celle qui va relier à l'autoroute de
l'information WAFS. La R-dC est à l'origine, en 2003, du projet WAFS, avec l'Afrique du Sud, pour connecter les pays qui avaient «raté» le câble sous-marin SAT-3. Ce projet prévoit une boucle
côtière ouest-africaine raccordée aux stations SAT, de Luanda en Angola, Muanda en R-dC, Libreville au Gabon, Lagos au Nigéria, Cotonou au Bénin, Accra au Ghana jusqu'au Sud-Ouest du Portugal. En
mars 2008, à Brazzaville, les pays membres du Consortium WAFS, dont la R-dC, avaient finalisé et signé l'«Accord de construction et de maintenance du système» ainsi que le «Contrat de fourniture
du système» entre le consortium et la société Alcatel-Lucent Submarine Networks, fournisseur adjudicateur du WAFS, dans sa partie maritime. Le projet WAFS constitue un tournant décisif dans
l'histoire des télécommunications et des technologies en Afrique, souligne-t-on au ministère des PTT. La contribution de la R-dC à ce projet est évaluée à 25 millions de dollars (3,7% des
actions), dont 17 millions de dollars sont déjà payés. Quant à la station de Muanda, elle va coûter près de 12 millions de dollars, la fibre optique ayant elle-même coûté 64 millions de dollars.
«Nous sommes à l'ère de l'information avec les nouvelles technologies. Nous transportons beaucoup de données à travers le téléphone ou l'Internet. Et dans la plupart des cas, il se pose un
problème de vitesse», rappelle-t-on à la SCPT: «En effet, pour télécharger un film ou un document avec les moyen traditionnels, il faut une journée. Mais avec la fibre optique, cela se fait en
moins de 3 minutes. Il faut donc investir davantage pour installer le réseau téléphonique, l'Internet dans chaque ville du pays. Cela rapportera de l'argent à l'État qui est copropriétaire de la
fibre optique». Par ailleurs, la R-dC S'est insérée dans le Pan African e-Network. Il s'agit de l'installation de la télé-médecine et du téléenseignement. C'est le résultat de sa participation au
1er sommet Inde-Afrique sur le partenariat dans les affaires, en janvier 2009, à New Delhi, en Inde. Un don d'équipements de téléenseignement et de télémédecine a été octroyé par l'inde dans le
cadre projet Pan African e-Network entre ce pays et les États africains. Ce projet fonctionne avec un hub (un central et un centre de traitement) installé à Dakar, connecté à 3 terminaux dans
chacun des 53 pays membres de l'Union Africaine, dont un premier pour le chef de l'État, un deuxième pour la télémédecine et un troisième pour le téléenseignement. Mais aussi avec un hub,
installé à New Delhi, connecté à de grands hôpitaux et universités de l'inde. Ces équipements qui sont déjà installés dans 15 pays, seront installés aux Cliniques universitaires de Kinshasa
(CUK), pour la télémédecine et à la faculté polytechnique de l'Université de Kinshasa pour le téléenseignement. L'ex-OCPT cela CITCC ont conclu un contrat de près de 32 millions de dollars sur
financement d'Exim Bank Chine.
Le partenariat porte sur l'installation de la communication par satellite ainsi que sur le développement du réseau de télécoms existant en R-dC. Le projet
OCPT-CITCC est générateur de recettes et devra contribuer au développement économique de la R-dC, soutient-on au ministère des PTT. Grâce à ce4ipements, la SCPT pourra installer un réseau
métropolitain de future génération NGN, constitué d'une boucle à câble en fibre optique capable de fournir intégralement aux abonnés, le téléphone, les images vidéo et l'Internet à haut
débit.
Tony NGANGA