Créé le 11-11-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 11-11-2011 à 11H00| AFRIQUEREDACTION PAR : L'AVENIR
Selon une source proche de la CENI, cette Institution organisatrice des élections en Rd Congo convoquée tous ses partenaires, c’est-à-dire les diplomates
accrédités, le gouvernement de la République, les représentants du système des Nations Unies, les Ong tant nationales qu’internationales ainsi que tous les candidats à l’élection présidentielle
et législative à une importante réunion qui se tient ce vendredi 11 novembre 2011. Même si la raison ne nous a pas été révélée, on ose croire que la réunion tournera autour des
élections.
Au sujet de ces élections, nombreux sont les Congolais qui continuent à croire que si la CENI respecte la date du 28 novembre 2011, ce sera vraiment un miracle.
D’autant plus qu’à ce jour, on n’a réceptionné que 13 tonnes de bulletins de vote. Et ces bulletins de vote ne concernent que la présidentielle, pendant que ceux de la députation ne sont pas
toujours là. La CENI annonce plusieurs rotations le week-end, ce qui lui permettra d’être prête avant le 25 novembre de cette année.
Par rapport à la réunion de ce vendredi, plusieurs langues se déchaînent et ne se gênent pas de dire que la CENI proposera à ses partenaires le report des scrutins,
pour la simple et bonne raison que la logistique ne pourra pas lui permettre de bien déployer tout le matériel partout en Rd Congo. Si elle va dans ce sens, elle aura donc donné raison à
International Crisis Group, au Centre Carter et à 40 Ong qui ne juraient que par le report des élections, au motif que la logistique ne le permettra pas. Selon des indiscrétions proches du Bureau
de la CENI, certains membres avaient déjà opté pour le report, pendant que seul le président de cette Institution jurait sur le respect du calendrier. Et lorsqu’on apprend qu’un membre important
du Bureau affirme que son Institution respectera le calendrier, cela ne peut que nous étonner et pousser certains à s’interroger sur le changement des positions.
Qu’à cela ne tienne, dans une réunion tenue hier à Kinshasa, les mandataires des 11 candidats retenus à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 ont fait hier
une déclaration politique. Ici, ils constatent que depuis leur réunion du 27 octobre 2011 en rapport avec les préparatifs des scrutins du 28 novembre 2011, toutes les préoccupations y évoquées
n’ont pas toujours trouvé solution. C’est pourquoi, en vue de garantir la paix sociale, l’unité nationale et des élections crédibles, transparentes et apaisées au peuple congolais, « Demandons à
la CENI. Organe Technique chargé de la préparation et de l’organisation de ces scrutins, à prendre ses responsabilités face à la nation, en reconnaissant son incapacité à les organiser à
l’échéance attendue (au 28/11/2011). Aussi, invitons-nous la MONUSCO, l’Union Européenne, l’Union Africaine et tous les partenaires traditionnels de la République Démocratique du Congo, à
convoquer, toutes les affaires cessantes, un Forum réservé aux 11 candidats retenus afin qu’ils procèdent à l’évaluation, sans complaisance dudit processus pour des fins utiles ».
Voilà pourquoi la réunion d’aujourd’hui intervient au moment voulu, surtout qu’elle va permettre à la CENI d’entendre les préoccupations des candidats présidents de
la République et essayer un peu de les rencontrer. Surtout lorsqu’on sait que la CENI a séché les réunions organisées jadis avec la classe politique du pays. Même si ces préoccupations n’ont pas
été rendues publiques, on ose croire qu’elles ont trait à un certain retard que la CENI aurait enregistré dans le déploiement de la quincaillerie nécessaire à l’organisation des élections, mais
aussi à tout ce que le pays connaît à ce jour en termes de violences politiques pendant la campagne électorale.
Peut-être que la CENI va dire le contraire, en expliquant à ses hôtes qu’elle était prête et que seuls vont pleurer « na monoko ya mboka »(en langue maternelle) les
candidats qui ne se seront pas bien préparés à aller aux élections. C’est ici aussi que la classe politique devra répondre à une préoccupation, celle d’aller bon gré mal gré aux élections,
lorsqu’on sait qu’elles risquent de ne pas être apaisées. A titre illustratif, seul un candidat sur onze bat réellement campagne, pendant que les autres attendent on ne sait quoi. Même si on ne
sait pas pourquoi les autres ne le font pas, cela risque de donner l’impression d’une campagne à sens unique.