Créé le 11-11-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 11-11-2011 à 14H00| AFRIQUEREDACTION PAR : LA PROSPERITE
‘’Comment ferons-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population ? Comment élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garantie de paix, de justice, de vérité et d’amour du peuple ? De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour que le peuple vous élise en âme et conscience. Nous voulons à tout prix une « République de valeurs » et non d’anti-valeurs.
Nous tenons à nous rendre aux élections dans le calme, la tolérance, le respect des personnes et des biens, pour des élections apaisées’’. Telles sont des questions qui procèdent d’une profonde inquiétude du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa, face à la nouvelle tournure qu’emprunte le processus électoral en RD. Congo. Il a, en effet, parlé hier, au Centre Lindonge, à Limeté, de la campagne électorale au pays qui, à ses yeux, se déroule dans un climat généralement caractérisé par un regain de peur et d’énervement, d’incertitude sinon de panique.
D’où, l’appel aux uns et autres, à faire preuve de sagesse, d’esprit démocratique et de retenue ! Revoici Laurent Monsengwo ! A chacune de ses sorties médiatiques, l’homme ne rate pas de tirer à boulets rouges sur la classe politique dont il critique l’incapacité quant à la mesure de ses responsabilités devant l’histoire. Laurent Monsengwo qui n’est pas à sa première interpellation des politiciens congolais revient, en effet, sur les enjeux de l’heure. Il a profité d’un point de presse, le premier du genre, depuis le début de la campagne, pour redistribuer les cartes.
Renvoyer, par exemple, les méchants au feu, sanctifier les justes ! Le Cardinal a tout dit hier. Les élections quoique confrontées à des nombreux défis, doivent se tenir, le 28 novembre, selon les assurances de Daniel Ngoy Mulunda, le Président de la Commission Nationale Electorale Indépendante, CENI en sigle, a-t-il déclaré hier, au Centre Lindonge, à Limeté, sur un ton d’homme de Dieu déterminé à voir ce processus culminer vers une issue apaisée. La perspective, à l’en croire, c’est d’éviter la confusion entre la fin et la finalité de ces élections. Tel, un exégète, Laurent Monsengwo s’explique ! Tenez ! La fin, c’est l’homme qui doit être au centre de toute action politique et économique. La finalité, c’est, par contre, la mise en place des institutions stables, si l’on veut gérer le pays au mieux des intérêts vitaux du peuple. Tous les jours, a-t-il insisté, les congolais sont paradoxalement témoins d’incidents qui étonnent par leur fréquence et leur répétition.
L’on se provoque, on s’arme des machettes et, même parfois, des fusils, on casse et on brûle, comme si l’on était en présence d’ennemis rangés en ordre de bataille ou bien que la fin des élections visaient plutôt à tuer qu’à sauvegarder et promouvoir la vie. L’on ne peut que condamner et stigmatiser ces agissements qui frisent la barbarie. Voilà pourquoi, Monsengwo demande, enfin, instamment aux uns et aux autres de faire preuve de sagesse et de prudence, de retenue et d’esprit démocratique. Cet appel vise à pousser tous les politiciens à cultiver le sens du patriotisme. Ce qui s’est passé dernièrement, avec les propos attribués à Tshisekedi sur les antennes de la Rltv, ne l’ont pas laissé indifférent, quand bien même, le Cardinal dit ne les avoir pas entendus, de ses propres oreilles. Mais, tout compte fait, l’essentiel, à son avis, est qu’à quelques jours de la tenue des élections, les parties prenantes doivent se conformer à la loi et au code de bonne conduite.
Dans son petit mot, ci-après, toutes ses inquiétudes sont bien visibles et lisibles. Lisez-le ! ARCHIDIOCESE DE KINSHASA Le Cardinal POINT DE PRESSE Archevêché,
10.11.2011 Introduction du Cardinal Laurent MONSENGWO PASINYA Ce n’est plus un secret pour personne que le climat du pays en général et de la capitale en particulier est caractérisé par un regain
de peur et d’énervement, d’incertitude sinon de panique. Nous sommes tous les jours témoins d’incidents qui étonnent par leur fréquence et leur répétition : l’on se provoque, on s’arme des
machettes, parfois des fusils, on casse et on brûle, comme si l’on était en présence d’ennemis rangés en ordre de bataille ou bien que la fin des élections visaient à tuer plutôt qu’à sauvegarder
et à promouvoir la vie. On ne peut que condamner et stigmatiser ces agissements qui frisent la barbarie. Nous demandons instamment aux uns et aux autres de faire preuve de sagesse et de prudence,
de retenue et d’esprit démocratique. Les élections ne sont pas une fin en soi, mais une finalité. La fin, c’est l’homme qui doit être au centre de toute action politique et économique. La
finalité, c’est l’Etat de droit, c’est-à-dire, la mise en place des institutions destinées à gérer le pays, pour améliorer les conditions de vie du peuple, garantir les libertés fondamentales et
la dignité humaine. Comment ferons-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population ? Comment élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garantie de paix, de justice, de
vérité et d’amour du peuple ? De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour que le peuple vous élise en âme et conscience. Nous voulons à tout prix une « République de valeurs » et non
d’anti-valeurs. Nous tenons à nous rendre aux élections dans le calme, la tolérance, le respect des personnes et des biens, pour des élections apaisées. Le Cardinal MONSENGWO PASINYA Archevêque
de Kinshasa
Marcel Ngoyi