L’épée de Damoclès

 

Ils sont tous prévenus, les fauteurs de troubles. Ceux qui ont pris la vilaine habitude de se servir de la population, d’armer les jeunes, pour intimider les paisibles citoyens, croyant ainsi leur arracher les voix. Ces commanditaires internes, pires que les agresseurs, ne resteront plus impunis. En effet, le procureur de la Cour pénale internationale vient de brandir l’épée de Damoclès. Il veillera au grain et traduira devant la justice tout ceux qui auront provoqué des incidents, occasionner mort d’hommes et susciter des dégâts matériels considérables tout au long de cette campagne électorale.

Pour éviter le scénario ivoirien, les représentants du Bureau du procureur de la CPI seront présents en RDC pendant cette période électorale. Ils menacent de se saisir d’office du dossier de tout opérateur politique qui se permettrait de causer des incidents, se rendant ainsi coupable des violences, des troubles, sans oublier de la guerre civile si les dérapages devienaient significatifs.

Présents sur place, ils n’auront pas de peine à instruire le dossier pour un procès en règle. Des sanctions seront donc prises à l’endroit de ceux qui commettraient des «crimes contre l’humanité». Ce n’est rien d’autre que cela tant qu’on enregistre déjà mort d’hommes en temps de non guerre.

Voilà une décision qui réconforte les consciences sereines, choquées par ces violences en cascade qui ont émaillé le début de cette campagne électorale. Que de comportement irresponsable, anti-nationaliste que de provoquer des incidents, de manipuler la jeunesse, cet espoir de demain, avant de porter atteinte à l’état physique ainsi qu’à la vie des citoyens innocents. Le tout sur fond de boulimie du pouvoir, d’obsession d’accéder au pouvoir afin de bénéficier des privilèges du pouvoir.

Comment tolérer pareil agissement ? Que dire de ces candidats, incapables de procurer la paix à la population ? Le Cardinal Laurent Monsengwo a toutes les raisons d’être inquiet et d’appeler à une «République de valeurs». Oui. La RDC ne peut en aucun cas devenir une «république bananière», celle des anti-valeurs .

Heureusement que le bureau du Procureur de la Cour pénale internationale a compris qu’il est temps de venir au secours de la population congolaise. Que le moment est venu de sonner le glas des politiciens d’opérette pour placer sur les rails du progrès, de la démocratie, la RD Congo.

Ainsi est suspendue l’épée de Damoclès sur la tête de tous les opérateurs politiques. Ils sont désormais dans le collimateur de la CPI.