Créé le 14-11-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le LUNDI 14-11-2011 à 15H30| AFRIQUEREDACTION PAR :LE POTENTIEL
Le déroulement de la campagne électorale continue à défrayer les colonnes des journaux. Les échos ont même franchi les frontières nationales que les partenaires
extérieurs sont devenus trop regardants. Très attentifs, inquiets et s’interrogent déjà sur l’après-élection tant le ciel politique congolais est nuageux. Que va-t-il se passer ? Le verdict des
urnes sera-t-il respecté ?
Ces interrogations ne peuvent laisser des personnes sereines indifférentes. Car, c’est le devenir de la République démocratique du Congo qui est en train d’être
joué. Une fois de plus, cette interrogation du prélat catholique, archevêque de Kinshasa revient à chaque instant que dure cette campagne électorale : «Que dire de ces candidats incapables de
procurer la paix à la population ?»
Il est un fait indéniable que cette période de campagne électorale est cruciale pour la date du 28 novembre. Autant elle se déroulera sous un climat apaisé,
caractérisé par la tolérance, le respect des règles du jeu, de l’adversaire, de la population, autant les élections seront crédibles et le 28 novembre sera réellement un jour de fête.
La campagne électorale n’est rien d’autre que cette période de «test» sur le plan de la morale politique, de la sagesse et d’aptitudes intellectuelles pour
l’exercice du pouvoir. C’est le moment de faire montre des valeurs intrinsèques qui doivent caractériser toute personne responsable pour convaincre et rassurer que le pays sera entre des mains
sûres, expertes dans cette perspective de relever les grands défis de la gestion moderne et du développement durable dans cet élan de consacrer la promotion humaine.
Voilà pourquoi des personnalités africaines, de renommée internationale, à l’image d’Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la
Francophonie, OIF, en séjour à Kinshasa, n’ont pas manqué un seul instant de tirer la sonnette d’alarme. Que les élections ne sont pas une fin, mais le moyen le plus sûr pour renforcer les
institutions nationales et consolider le processus de démocratisation.
Comment peut-on être démocratique et manipuler la jeunesse pour qu’elle verse dans la barbarie dans le seul dessein d’intimider les adversaires et vous faire élire
? De quelle école de la démocratie appartient-on lorsque dans cette fugue électoraliste on lance des propos incendiaires qui s’assimilent à une incitation à la violence ? Quelle que soit
l’interprétation que l’on pourrait donner à l’une ou l’autre interrogation, l’on n’aurait pas saisi l’essence d’une élection et l’on s’inscrit dans la ligne droite d’un pouvoir absolu.
Toute élection doit servir de tri pour qu’émergent les valeurs sûres et que l’on écarte les anti-valeurs. Comprises sous cet angle, les élections 2011 ouvriront une
belle page de l’histoire que les Congolais écriront en lettres d’or. Dans le cas contraire, les candidats aux élections 2011 auront incontestablement trahi la mémoire collective et conduiront la
RDC vers une catastrophe. Tout simplement parce que le «test» aura été non concluant.