Créé le 16-11-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 16-11-2011 à 12H10| AFRIQUEREDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Selon les Nations unies, de nombreux cas de viols seraient signalés lors des expulsions du pays d'accueil. La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU
pour les violences sexuelles dans les conflits, Margot Wallström, a fait part le 11 novembre de sa préoccupation sur la situation des migrants congolais qui font l'objet de violations grave des
droits de l'homme, dont des viols, alors qu'ils sont expulsés d'Angola.
« Je demande aux autorités angolaises et congolaises de faire une enquête de toute urgence sur des incidents signalés afin de poursuivre les auteurs de ces actes »,
a déclaré Margot Wallström en appelant les deux gouvernements à utiliser la Commission mixte pour traiter des questions d'expulsions et de communautés de migrants.
Elle a rappelé aux autorités des deux pays que le communiqué publié au mois de mars par le gouvernement d'Angola et les Nations unies demande de combattre
particulièrement les actes de violence sexuelle et sexiste. « Je rappelle que le viol peut être considéré comme un crime contre l'humanité, non moins grave que d'autres crimes, et que les
coupables doivent être tenus responsables. Nous continuerons de surveiller tous les incidents de violence sexuelle présumés, où qu'ils se produisent et nous exprimons notre solidarité avec les
victimes », a souligné la représentante spéciale.
L'ONU indique que l'incident le plus récent a eu lieu entre le 4 et le 7 octobre dans le village de Tshiambi, en Angola, situé à la frontière avec la RDC.
Lors de son dernier séjour en Angola en mars, la représentante spéciale avait invité Luanda et Kinshasa à enquêter sur les allégations de violences sexuelles de masse perpétrées notamment
sur des femmes expulsées d'Angola vers la RDC.
Le 12 février dernier, 182 viols avaient été signalés dans sept villages le long de la frontière pour le seul mois de janvier, selon l'ONU. Les femmes
victimes de ces viols rapportaient qu'elles avaient été violées par des forces de sécurité en uniforme alors qu'elles étaient expulsées d'Angola. En 2010, une mission d'évaluation de l'ONU
avait confirmé 1 357 cas de viol dans un seul village au cours d'une période de six à huit mois.
« Lorsqu'il s'agit de violence sexuelle, il existe toujours un grand nombre de cas qui ne sont pas signalés. En dialoguant avec les autorités angolaises, nous avons
décidé que la prévention de la violence sexuelle et la lutte contre l'impunité pour ce type de crimes devraient être le point de départ de nos efforts conjoints », avait alors indiqué la
représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU.
Patrick Kianimi
Photo : Margot Wallström