Créé le 16-11-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 16-11-2011 à 12H10| AFRIQUEREDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le parti d'Étienne Tshisekedi vient de déposer une lettre au bureau de la Céni recommandant le retrait du président sortant du processus pour violation de l'article
36 de la loi électorale. Le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est monté au créneau, le 14 novembre, pour annoncer l'introduction d'une requête de son
parti auprès du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) exigeant l'invalidation du candidat Joseph Kabila à la présidentielle du 28 novembre. Pour Jacquemin Shabani,
l'UDPS fait là usage du prescrit de l'article 38 de la loi électorale qui serait en train d'être foulée au pied dans son application par le président sortant. Alors que cette disposition légale
interdit l'utilisation à des fins de propagande électorale des biens, des finances et des personnels de l'État, l'UDPS constate que Joseph Kabila ne cesse d'utiliser des aéronefs ainsi que le
personnel de l'État pour les besoins de sa campagne. Nonobstant le fait que la Majorité présidentielle ait procédé récemment au retrait tardif des affiches de leur candidat au stade des martyrs
et dans d'autres lieux publics, Jacquemin Shabani estime que la transgression de la loi a déjà été consommée. « Tout le monde a constaté, la Céni la première, que le candidat Joseph
Kabila a violé et a beaucoup violé la loi électorale », a-t-il martelé sans pour autant apporter des preuves palpables quant à l'utilisation par l'incriminé des moyens de l'État à des fins
propagandistes.
L'UDPS qui se dit être dans son rôle de dénoncer un tel dérapage demande à la Céni de sanctionner cette « bévue » en radiant purement et simplement
l'incriminé, conformément à ses attributions. En attendant que l'institution électorale ne donne une suite à cette requête, les Kabilistes eux, continuent de garder leur sérénité, convaincus du «
caractère aventureux » d'une telle démarche qui, selon eux, frise le ridicule. « Nous en sommes à une énième stratégie prétexte de l'UDPS pour ne pas aller aux élections. Le candidat Joseph
Kabila, conscient de la loi, ne fait pas usage des biens publics. C'est ainsi que nous avons donné injonction à notre agent de communication qui avait apposé des affiches sur le stade des Martyrs
de les enlever et ces supports ont été enlevés », a déclaré Aubin Minaku. Quant aux affiches géantes placardées sur la façade de la Tour administrative de la Radio télévision nationale
congolaise, le secrétaire général de la Majorité présidentielle estime qu'elles ne sont pas liées à la campagne électorale puisque vantant, il y a plusieurs mois déjà, les mérites des cinq
chantiers pour plus de visibilité.
Pour sa part, Louis Léonce Koyagialo a déclaré qu'il s'agit là d'une distraction supplémentaire de la part de l'UDPS tendant à obstruer le processus électoral en
prévision d'un énième marchandage via de nouvelles négociations politiques. « Nous connaissons le joueur et son jeu consistant à créer un incident afin d'ouvrir une brèche pour de nouvelles
négociations. Tout ce qui nous préoccupe pour le moment, c'est d'aller vers le peuple et le convaincre pour qu'il nous renouvelle sa confiance le 28 novembre. Le reste, c'est de la distraction et
nous n'avons pas de temps pour cela », s'est exprimé le mandataire de Joseph Kabila sur les ondes d'une radio périphérique.
En tout état de cause, de nombreux analystes s'interrogent sur la portée de la requête de l'UDPS et n'imaginent pas le scenario d'une invalidation de la candidature
du président sortant à deux semaines de la tenue du scrutin.
Alain Diasso