Créé le 16-11-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 16-11-2011 à 12H30| AFRIQUEREDACTION PAR :LA TEMPETE DES TROPIQUES
Une marche d'intimidation organisée par le gouverneur Ngoyi Kasanji avec des « Pomba » et policiers arborant l'effigie du candidat Joseph Kabila a rencontré une
farouche résistance de la population obligeant la police de tirer à balles réelles.
Le représentant de l'autorité publique au Kasaï oriental feint-il d'ignorer le rôle qu'il doit jouer ou se permet-il de poser certains actes de provocation à
Mbuji-Maji, ville acquise à la cause de l'alternance? La question vaut son pesant d'or au regard des nouvelles alarmantes nous parvenues hier mardi 15 novembre du chef-lieu de la province du
Kasaï Oriental. Plus on approche des élections, plus Ngoyi Kasanji prend plaisir à jouer au provocateur a travers ses marche dites “de santé” qu'il a pris l'habitude de d'organiser le samedi
depuis un temps. Mais hier, il a surpris la population locale en organisant une manifestation du même genre à partir de 14 heures avec dans ses rangs des éléments de la Police nationale qui
arboraient l'effigie du président sortant et candidat à sa propre succession, la surprise générale de nombreux passants et autres curieux.
N'étant pas passé inaperçu, ce détournement de la police de son rôle régalien a été décrié le long de l'itinéraire emprunté par le Gouverneur de province et sa
suite.
C'est ainsi que dans plusieurs points de la ville diamantifère, les manifestants n'ont pas eu la tâche facile pour se mouvoir sans être, interpellés sur cet acte
irresponsable.
Cela a donné lieu à des cris de protestation de la part de nombreux compatriotes de Mbuji-Mayi qui ont ainsi usé de leurs droits constitutionnels.
Ce derniers ont haut et fort déploré l'usage abusif de la police à des fins politiciennes. Ils se sont manifestés dans ce sens au niveau du Rond-point Simis situé
dans la commune de la Muya. Même spectacle au Rind-point de l'Université (Ex Mama Yemo) et à Bakuadianga à Dibindi.
La désapprobation a été forte à la hauteur des établissements COMEC au croisement des avenues Odja David et Kasa-Vubu où des gens n'ont pas été d'accord avec la
bêtise en plein jour dans une entité politico-administrative réfractaire à l'arbitraire .Et pour forcer passage, des balles réelles ont été tirées dans le but de dissuader les autres Mbujimayiens
qui n'étaient pas dans la logique de la violation délibérée des Lois du pays.
Ces balles dont les douilles se trouvaient hier entre les mains de plusieurs personnes ont aussi retenti vers l'IEM. Sur le chemin de retour, le gouverneur Ngoyi
Kasanji a non seulement a choisi le coucher du soleil pour rentrer à sa résidence d'où était partie la fameuse marche, mais il a aussi changé d'itinéraire.
A travers des actes de provocation qu'il multiplie ces derniers temps, Alphonse Ngoyi Kasanji donne l'impression de vouloir provoquer délibérément un incident
majeur susceptible d'être exploité autrement contre l'intérêt de la province alors que le pays est engagé dans un processus électoral mis en difficulté. Sinon comment expliquer toutes ces
invectives menées par lui à longueur des journées contre les principaux animateurs de l'opposition et la violence perpétrée par ses gardes de corps à Mbuji-mayi ?
Le 28 octobre en marge du lancement de la campagne électorale, une manifestation de l'opposition a été violemment réprimée et s'est soldée par la mort de deux
enfants et l'interpellation de plusieurs membres de l'UDPS. Le jour suivant, soit le 29 octobre, un membre de l'opposition a été froidement abattu.
Les rapports de monitoring des ONG des Droits de l'homme n'ont pas manqué d'épingler ces cas graves d'atteinte aux droits de l'homme.
Un des sportifs utilisés par Ngoyi Kasanji dans ses sales besognes a même trouvé la mort au Gouvernorat pendant qu'il se disputait un partage d'argent avec ses
collègues boxeurs, catcheurs et autres.
Ce décès a irrité un groupe de sportifs qui a tenté de déposer le corps sans vie de leur collègue, au retour du centre médical proche où le défunt était auparavant
acheminé après, la crise qu'il avait piqué à la résidence officielle du Gouverneur de province. Ngoyi Kasanji a-t-il improvisé a manifestation, hier pour montrer qu'il contrôle la situation à
Mbuji-Mayi en prévision de la visite de campagne du président sortant, candidat n°3 pour la présidentielle du 28 novembre. Tout est possible. Mais il doit savoir bien lire les signes de
temps.
K.KAP