Créé le 05-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 05-11-2011 à 15H 00 | AFRIQUEREDACTION PAR:COLOMBE
La question sécuritaire et la présence des groupes armés constituent un grand défi à relever pour la bonne tenue des élections présidentielles et législatives
apaisées en RDC. Cette affirmation a été faite dimanche dernier à Kinshasa par Come Loma Djesa de l'institut congolais d'étude stratégique et environnementale. Toutefois, le gouvernement avec
l'appui de la Monusco ainsi que des partenaires du gouvernement congolais, et de la communauté internationale, veille au grain et a mis en place un dispositif sécuritaire pour garantir les
élections apaisées et transparentes.
Selon l'APA, qui cite l'institut congolais d'étude stratégique, la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC reste encore moins reluisante et volatile. Elle est
instable et moins reluisante avec notamment la présence de nombreux groupes armés, tels que les rebelles du Front démocratique de libération du Rwanda
FDLR), les différents groupes Maï Maï (Sheka, Yakutumba, Gédéon,..), les rebelles d'ADF/ NALU dans le Nord-Kivu et dans le Sud-Kivu , au Maniema et au
Nord-Katanga.
Ces groupes armés se livrent à l'exploitation des minerais et autres richesses que regorge l'Est de la RDC.
Selon la même source, les groupes armés, notamment les FDLR et les Maï Maï perçoivent des taxes et contrôlent des comptoirs d'or, de coltan et d'autres minerais, a
indiqué Mbusa Pengela de la société civile du Sud-Kivu. Il a ajouté que « pour la société ci vile du Nord-Kivu et du Sud- / Kivu, la présence des groupes armés rebelles et armés dans l'Est du
pays constitue une obstacle à la tenue des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées ». Il a terminé en affirmant que « ces groupes armés sont capables de détruire les matériels
électoraux pour empêcher que les élections se tiennent dans les zones et localités qu'ils contrôlent. Ils feront tout pour ne pas perdre leur privilèges, c'est-à-dire l'exploitation illégale et
le pillage des richesses de l'Est du pays ».
« L'institut congolais d'études stratégiques souligne également la recrudescence du trafic d'armes et de munitions dans cette partie de la RDC. Une situation qui
risque aussi de perturber la bonne tenue des élections du 28 novembres 2011 », estime Mr Pengela.
La LRA dans la Province Orientale
Dans la Province Orientale, l'insécurité est créée par les rebelles ougandais de l'Armée de la Résistance du Seigneur (LRA) qui continuent de commettre des crimes
graves à l'encontre des populations civiles notamment les localités du Haut-Uélé.
Selon la société civile de la Province Orientale, les rebelles de la LRA continuent encore de commettre des crimes contre l'humanité, avec l'enlèvement des enfants,
les viols et tueries dans les villages de la partie Nord-est de la RDC, en Ouganda et en République Centrafricaine. Leur chef Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) reste
à ce jour introuvable. Selon des sources des FARDC, Joseph Kony serait caché dans les zones situées entre la RDC, l'Ouganda et le Sud-Soudan. De l'avis de plusieurs observateurs, la présence dés
rebelles de la LRA dans le Nord- est de la RDC est également un obstacle à la bonne organisation des élections.
A rappeler que depuis 2009, les FARDC ont lancé avec l'appui des casques bleus de la Monusco ; l'opération « Amani Leo » (La paix maintenant (en Swahili) qui visait
à neutraliser toutes les forces négatives qui sèment la terreur et l'insécurité dans l'Est de la RDC. Toutefois, il reste quelques poches d'insécurité entretenues par les groupes armés résiduels.
Outre les opérations conjointes FARDC-Monusco, les partenaires de la RDC dont les Etats-Unis qui ont envoyé des observateurs et formateurs sur place; la France, la Belgique et l'Afrique du
Sud.
Au mois d'octobre 2011, le Département d'Etat américain avait annoncé l'envoi des plus de 100 militaires américains en Afrique centrale avec comme mission d'aider
les armées de la RDC, de l'Ouganda, de la République Centrafricaine et du Sud-Soudan à lutter contre la LRA dans leurs frontières communes.
Un véritable challenger
Comme on peut le constater, la nécessité sur le terrain dans cette partie Est de la RDC, d'une force conjointe et permanente, composée des éléments des FARDC et les
casques bleues de la Monusco, un véritable challenger et constitue une garantie .de sécurité des élections dans le Nord-est, l'Est et le Sud-est de la RDC. Certains observateurs estiment qu'à la
lumière de tous ces faits évoqués, force est de constater que la question sécuritaire reste un véritable challenge pour la tenue des élections en RDC.
Les organisateurs de cet atelier, à travers M Come Lama de l'institut congolais d'études stratégiques, estiment que la « réussite des ces élections et la
neutralisation des groupes rebelles va certainement être une étape significatif dans le processus de pacification de la RDC ».
Paul Elonga