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17-11-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE
NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 17-11-2011 à 12 H 39| AFRIQUEREDACTION PAR:OBSERVATEUR
La lutte contre l'impunité sur les violations graves des droits de l'homme et violences sexuelles, semble sur le bon rail. Comme atteste les audiences foraines
organisées par la Cour militaire du Sud Kivu, du 1er au 9 novembre courant à Uvira, avec une assistance logistique de la Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo
(Monusco).
A l'issue de ces audiences foraines, 14 prévenus au total, dont 12 éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) poursuivis pour crimes
contre l'humanité et viol, ont écopé des peines fermes allant de 5 ans de servitude pénale à la perpétuité, a-t-on appris hier mercredi 16 novembre au cours du point de presse hebdomadaire des
Nations Unies.
" Ceux-ci ont également été condamnés au paiement de dommages et intérêts, in solidum avec l'Etat congolais variant entre 5000 et 11000 dollars américains ", a
ajouté le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubaï.
L'apport de la mission onusienne à l'organisation de ces audiences foraines a consisté notamment au transport par vol des détenus. La Monusco a aussi facilité le
transfert des condamnés d'Uvira à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu.
Durant la tenue de ces audiences, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) a travaillé en collaboration avec les organisations non
gouvernementales American Bar Association (ABA) et Avocats sans frontières (ASF).
Au terme de ces procès publics, le BCNUDH a particulièrement salué la condamnation prononcée pour crimes contre l'humanité résultant du viol de sept femmes par un
sergent et trois caporaux des FARDC le 8 août 2010 à Kishagala, dans le territoire d'Uvira, dans le cadre de l'opération Kimia II.
Les audiences foraines qui viennent de s'achever à Uvira, s'inscrivent dans le cadre de la lutte contre l'impunité liée aux crimes contre l'humanité et viol,
perpétrés notamment dans l'est de la RDC. Elles font suite d'une série commencée depuis quelques temps déjà dans les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu et en Province Orientale.
Plusieurs activistes des droits de l'homme et autres personnes éprises de justice, ont qualifié d'encourageants les jugements rendus. Ils estiment qu'ils serviront
de leçon et dissuaderont d'autres personnes à ne plus se livrer aux tels actes répréhensifs.
Préparation des acteurs au monitoring sur les droits humains
Par ailleurs, le BCNUDH poursuit ses activités de sensibilisation à travers le pays, visant à préparer des différents acteurs au monitoring des droits de l'homme
sur les élections. Pendant plus au mois une semaine, soit du 9 au 16 novembre, il a dispensé tour à tour des séances de sensibilisation à Bukavu, Walungu, Kabare-Kavulu, Shabunda et
Idjwi.
Cette formation était aussi l'occasion de rappeler aux participants le numéro vert mis en place par le Réseau national des ONGs des droits de l'homme en RDC
(RENADHOC), destinés particulièrement aux acteurs de la société civile pour signaler les moindres incidents liés aux élections, nécessitant une action urgente ou des mesures de protection. Il
s'agit donc du numéro 0810800012.
Dans l'optique des prochaines électorales, la Division électorale de la Monusco vient d'organiser une série des formations pour formateurs en genre et élections à
Bunia (Province Orientale), Kananga (Kasaï Occidental), Bukavu (Sud Kivu) et Goma (Nord Kivu). Cette session de formation qui avait pour but d'identifier et de former les candidates pour les
prochaines élections provinciales et locales, a connu la participation d'environ 315 femmes.
Sur le même registre, la Section des affaires civiles de la Monusco/Mbandaka a organisé dernièrement une séance de sensibilisation au processus électoral dans les
localités de Bamanya et de Lolifa, dans la province de l'Equateur. Cette activité a été réalisée en collaboration avec la Division de l'information publique de la Monusco et avec le Collectif des
femmes de l'Equateur (COLFEQ). Selon le porte-parole de la mission onusienne, 200 personnes y ont pris part.
Comme il fallait s'y attendre, les discussions ont porté essentiellement sur le processus électoral, sur l'importance attachée à la participation des femmes et sur
la manière d'utiliser le kit de sensibilisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Pour terminer en beauté cette séance de sensibilisation, une troupe théâtrale a présenté un sketch sur l'importance d'avoir des élections paisibles sans conflit ni
violence ethnique.
Formation sur la protection des civils à Goma, Bukavu et Bunia
La Section des affaires civiles a organisé également à Goma, Bukavu et Bunia, une formation de trois jours portant sur la protection des civils, destinée assistants
de liaison communautaire, des membres des équipes conjointes de protection et des forces de la Monusco. Pour Madnodje Mounoubaï : " il s'agit d'une formation de suivi à la formation de formateurs
organisée la semaine dernière à Kinshasa, par la Section des affaires civiles en collaboration avec le Centre international Kofi Annan pour le maintien de la paix (KAIPTC) et facilitée par les
sections substantives de la Monusco ".
Toujours selon le porte-parole de la mission onusienne, cette mission avait pour objectif de développer les capacités de la Monusco en matière de formation à la
protection dans les provinces, à renforcer la capacité des principaux responsables provinciaux de la protection en ce qui concerne la gestion des activités de protection et à finaliser
l'organisation de la formation de base en matière de protection au profit des assistants de liaison communautaires, avant leur déploiement dans leurs secteurs respectifs.
Enfin, " cette formation vise à promouvoir la compréhension du concept de protection des civils et la mise en œuvre des outils et plans y afférent, notamment la
matrice de protection, la mandat des équipes conjointes de protection, le rôle des assistants de liaison communautaire, ainsi que le déploiement et le fonctionnement du réseau d'alerte
communautaire ", a-t-il souligné.
Dovin Ntelolo Diasonga