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17-11-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE
NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 17-11-2011 à 12 H 39| AFRIQUEREDACTION PAR:OBSERVATEUR
Sous d'autres cieux, le tourisme apporte des capitaux frais lorsqu'il est bien organisé. Chez nous en Rd Congo et plus particulièrement au Bas-Congo, aucune
initiative n'est prise dans ce sens. La situation, telle qu'elle se présente sur terrain, démontre combien ce secteur est négligé. Au Bas-Congo, 166 sites touristiques ont été inventoriés. Ils ne
sont malheureusement pas entretenus ni valorisés. L'Etat congolais qui devait s'en occuper a apparemment ses idées ailleurs. Et pourtant, toutes les structures sont, bel et bien, en place pour
une meilleure organisation du travail. Il suffit seulement de leur doter des moyens adéquats.
A titre exemplatif, il existe un Office National du Tourisme (ONT) avec son agence provinciale au Bas-Congo. Possédant à peine une antenne à Boma et à Muanda, cet
office est quasi absent dans les Cataractes, le Bas-Fleuve et la Lukaya où l'on dénombre d'importants sites touristiques comme les poissons aveugles, la chute de Vampa, le pont des singes, le 1er
temple protestant, les chutes de Zongo, le jardin botanique, etc.
L'Ont/Bas-Congo a donc là un grand travail à faire. Malheureusement, il ne sait par où commencer faute de moyens. Sa principale ressource, à savoir : le fonds de
promotion du tourisme (Fpt) généré par les opérateurs touristiques que sont les agences de voyage, les hôteliers, les restaurateurs, les voyagistes,… lui a été retirée depuis 2005 par l'Etat
Congolais. C'est ainsi que cet office au Bas-Congo ne fonctionne plus qu'avec une toute petite subvention mensuelle qui ne représente que les salaires du personnel et les petits frais de
fonctionnement.
La réhabilitation des sites touristiques se fait toujours attendre, faute de moyens. Le site du Baobab Stanley de Boma a dernièrement été réhabilité grâce au
financement de la Monusco. Actuellement, on y trouve un restaurant qui accueille beaucoup de touristes. A se demander s'il nous faut toujours attendre l'intervention des autres, même pour des
choses que nous devions faire nous-mêmes et qui puissent nous procurer certains dividendes.
De Kasangulu à Muanda en passant par Kisantu, Mbanza-Ngungu, Matadi, Boma,… les sites touristiques foisonnent. Ils n'attendent que leur réhabilitation pour attirer
des touristes et commencer à générer d'énormes recettes. Sur place à Matadi où la population raffole le tourisme, les sites Monuments aux porteurs et le plateau de Vivi où se trouve installé le
Chalet de Stanley pouvaient bien satisfaire la curiosité des uns et des autres jusqu'à faire profiter à l'Ont un peu de moyens qui puissent lui permettre de s'occuper de nombreux autres sites
touristiques.
Il nous revient que, faute de viabilité, sur les 166 sites touristiques répertoriés au Bas-Congo, l'Ont ne compte que sur quatre (4). Notamment les sites Pont
Maréchal, Belvédère, le Baobab Stanley de Boma et le Monument aux porteurs dont l'exploitation aurait été proposée auprès d'un partenaire. Il faudrait nécessairement que l'Ont/Bas-Congo ait des
moyens propres à lui, c'est-à-dire un budget suffisant pour la prise en charge de tous ces sites touristiques. Il lui faut un moyen de mobilité pour parcourir la province. Mais également, il faut
qu'il arrive à ouvrir des antennes et y placer des agents pour beaucoup plus d'efficacité.
L'autorité provinciale se doit de saisir la balle au bond. Le tourisme étant cette autre source des recettes à ne pas négliger, elle y gagnerait énormément. Il
suffit de manifester la volonté d'organiser ce secteur qui ne peut manquer de faire développer toute une province.
Charles Nguvulu