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20-11-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE
NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 20-11-2011 à 00 H 10| AFRIQUEREDACTION PAR:
Journal Le Millénaire |
Le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila bat sa campagne à l’Est de la RDC. La province du Sud Kivu, du Nord Kivu et la province Orientale ont déjà accueilli ce chef de file de la majorité présidentielle. Partout, ce sont des gouverneurs des provinces qui ont fait office de ses « directeurs de campagne ». Ils n’ont pas lésiné sur les moyens (de l’Etat) pour mobiliser les masses aux différentes adresses de Joseph Kabila. Confondant leurs fonctions de gouverneurs avec ceux de « directeur de campagne », ils ont oublié les préoccupations des habitants de l’Est du Congo pour vanter les « mérites » du candidat numéro 3. Des foules curieuses qui ont assisté à ces rassemblements ne se sont pas empêchées de manifester leurs ras-le-bol face à ces gouverneurs transformés en agents de propagande d’un candidat.
Nos sources renseignent qu’ à Butembo, le gouverneur Julien Kahongya a été conspué par la foule au stade Tsaka Tsaka. Ce numéro un de la province du Nord Kivu s’époumonait à expliquer aux habitants de Butembo le bien fondé du renouvellement de leurs confiances à Joseph Kabila lors des prochaines élections. C’était sans compter avec une population frustrée par une présence massive des militaires aux origines douteuses et en proie à une insécurité sans nom. Kahongya aurait eu droit à des hués. A Bunia, au meeting de campagne du candidat numéros 3, le gouverneur de la province orientale, Médard Autsai, a été aussi hué et conspué par la foule. C'était quand il voulait prendre la parole pour introduire le candidat. La foule a crié 'toboyi, toboyi, muyibi, muyibi...', s'opposant ainsi qu'il prenne la parole! Son « boss » avait compris ce message. Et, pour toute réaction, il avait, tout de suite, récupéré le micro pour commencer son discours!
Moralité: le peuple n'est pas si dupe qu'on le croit. Il connait chaque politicien congolais et ses œuvres. L’affluence des foules aux différents meetings ne sont pas, nécessairement, synonyme du soutien du peuple a un candidat. Les résultats des urnes risquent de surprendre plus d’un candidat. Souvent, cet après le passage des candidats que la vraie face du peuple se fait voir.