Créé le 21-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le Lundi 21-11-2011 à 14 H 10| AFRIQUEREDACTION : LE SOFT
Ce samedi 26 novembre, la campagne c'est terminé. Chacun s'emploi à jeter ses dernières forces dans une bataille qui aura été relativement correcte.
Il va y avoir quelques retouches, quelques derniers réglages dans les états-majors dans la conduite de la campagne alors que celle-ci amorce cette semaine sa
dernière ligne droite.
Les généraux - les stratèges - procèdent toujours ainsi. Il y a l'amorce - qui en l'espèce a été fort timide, disons prudente. Puis une certaine accélération en
ayant toujours l'œil rivé sur les camps) d'en face. Comment va-t-il (vont-ils) réagir? Comment a-t-il (ont-ils) réagi? Maintenant que le jeu des uns et des autres a été passé au peigne fin et est
connu, if va falloir procéder aux ultimes réajustements, aux dernières corrections afin de maintenir l'avance sur l'adversaire ou de rattraper le retard avant l'atterrissage... Dans tous les cas
de figure, la semaine qui s'ouvre devrait être bien différente des celles que le pays vient de vivre... La campagne devrait prendre un autre rythme! Ceux qui sont engagés vont encore plus
s'engager en jetant dans la bataille leurs dernières forces. Il y a peu, on doutait encore de la capacité de la CENI à organiser ces scrutins. On pensait que Daniel Ngoy Mulunda Nyanga et les
siens jouaient au poker menteur. Nombreux souhaitaient voir et constater par eux-mêmes pour s'en convaincre. Des Saint Thomas!
DIFFICULTÉS DE PARCOURS.
Certes, il y a eu cette effroyable communication rapportée par l'Agence France Presse dont les newsrooms connaissent pourtant le sérieux. Qu'est-ce qui s'est donc
passé? Le vice- président de la CENI Jacques Djoli dit n'avoir jamais rencontré lors de son escale belge un quelconque journaliste de l'Afp. Mais où donc cette agence de presse réputée sérieuse
a-t-elle trouvé une déclaration aussi gravissime faisant état la semaine dernière d'un «possible report» (de la date des élections) «au 4 ou 5 décembre avec une période de transition»?
Il est vrai qu'alors que la campagne électorale a été lancée il y a trois semaines, qu'elle bat son plein, qu'elle est à moins d'une semaine de prendre fin, selon
le calendrier de la vertueuse CENI, ce serait troublant de faire état de report. Techniquement - et même moralement cela paraît bien insoutenable.
Le pays entame donc sans trop y croire la dernière ligne droite qui va conduire à cette historique échéance. Des candidats qui attendaient la dernière minute pour
se jeter dans la bagarre se sont déployés le week-end. Tout est donc mis en place.
Désormais donc, les choses sont plus claires. Le pays va se rendre aux urnes à la date annoncée par la CENI. Tout comme l'opposition va se rendre aux urnes en ordre
dispersé. Tshisekedi l'a fait savoir samedi 19 novembre à Lubumbashi. La stratégie de candidature commune de l'opposition n'a jamais été celle de son parti, l'Udps. Il avait été devancé par -
l'UNC Vital Kamerhe qui, la veille, expliquait, qu'à la stratégie de candidature commune, il privilégiait celle de «l'encerclement». «Moi je vais faire qu'il échoue lamentablement ici à l'est.
Tshisekedi va faire qu'il n'ait aucune voix dans les deux Kasaïs. Tshisekedi et moi, Jean-Pierre et Thomas Lubanga, même étant loin, allons donner des mots d'ordre pour qu'il n'ait aucune voix.
C'est la stratégie de l'encerclement», explique Kamerhe. Il faut tout de même noter ces incidents du Maniema qui auraient fait plusieurs blessés. Il y a d'abord eu Tshisekedi qui aurait été
menacé pour des propos jugés injurieux qu'il aurait tenus à l'égard du Candidat Président. Il y a eu ensuite Kamerhe attaqué à son tour dans la même ville. Il faut espérer que ces incidents sont
des difficultés de parcours et que l'essentiel est de tenir des scrutins dont personne dans un pays post conflit ne s'attend qu'ils seront parfaits.
Alunga MBUWA