Créé le 22-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 22-11-2011 à 11 H 10| AFRIQUEREDACTION : LE SOFT
La CÉNI multiplie les stratégies pour le déroulement des élections dans un climat apaisé et l'acceptation des résultats des urnes par tous les acteurs politiques.
Ainsi, a-t-elle installée officiellement le Comité national de médiation du processus électoral en R-dC. Ce comité national de médiation du processus électoral est composé de 7 personnalités dont
3 femmes, ayant «une grande notoriété dans la société civile»: père Martin Ekwa Bis Isal, évêque Yemba Kekumba, professeur Balanda Mikuin Leleil, Check Abdalah Magala, Mmes Aradjabu Famil,
Angélique Muyambo Kalenda et Véronique Kani. Pour la CENI, ce comité a pour missions: «Agir en qualité de comité des sages pour promouvoir la bonne marche du processus électoral, être une
autorité morale de soutien au processus électoral accepté et reconnu par toutes les parties prenantes, promouvoir la bonne marche du processus électoral». Outre ces missions, ce comité a pour
tâches de «restaurer l'atmosphère de confiance et de paix, en vue de l'aboutissement heureux du processus électoral, régler pacifiquement les conflits et incidents électoraux, en agissant comme
médiateur, favoriser le dialogue et proposer des mesures consensuelles de sortie de crise et afin de veiller surtout à l'application par tous les acteurs du Code de bonne conduite et s'investir
que tous procèdent à la signature de ce code avant les élections présidentielle et législatives nationales du 28 novembre de cette année». Le président de la CENI, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda
Nyanga, estime que «la mise sur pied de ce comité est un mécanisme qui va permettre la R-dC de ne pas tomber dans l'enfer électoral comme cela a été récemment le cas dans plusieurs pays
d'Afrique». «Pour éviter à la R-dC de tomber à l'aube de son deuxième cycle d'un processus électoral dans un schéma chaotique, nous proposons ce cadre afin de poser les principes directeurs
devant nous permettre de trouver les voies de garantie pour une démocratie apaisée, et probablement de dégager les issues potentielles», déclare-t-il. Pour lui, il s'agit de «mettre en place un
cadre de concertation permanente qui pourra servir de régulateur des inquiétudes de tous les acteurs engagés dans ce processus et baliser un grand nombre d'embûches potentielles».
LA NOUVELLE DONNE.
De poursuivre: «Nous devons aider notre pays à faire de la démocratie un passage de l'usage de l'épée à celui des mots dans la résolution des problèmes sociaux, à
renouveler les élites dirigeantes sans effusion du sang, c'est-à-dire en dehors de tout conflit armé.
Organiser des élections, transparentes, libres et équitables est un élément important et un défi pour toute organisation de gestion électorale, la Commission
nationale indépendante ne déroge pas à cette règle universelle. La R-dC vient de s'engager dans un nouveau cycle électoral qui diffère du premier par son contexte et son objectif». En 2006,
souligne-t-il, il était question de «mettre fin à une crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes les chances de se reconstruire». Tandis qu'en 2011, il s'agit essentiellement de
«consolider la démocratie en R-dC». Cela passe par l'organisation régulière des élections transparentes, crédibles et acceptées par tous les acteurs en présence. En 2006, il y avait deux
structures d'accompagnement du processus électoral le Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT), présidé par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, et le
Comité des sages, dirigé par l'ancien président du Mozambique, Joachim Chissano. «Tirant avantage des expériences bénéfiques de ces deux structures et de leur rôle positif lors des élections
passées et dans le souci d'avoir des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées, nous nous sommes vu dans la nécessité d'instituer le Comité national de médiation du processus
électoral qui est un outil mis à la disposition de la CENI pour résoudre les conflits de plusieurs ordres qui pourraient naître en marge du processus électoral en cours», précise-t-il. Il tire
son fondement de l'article 46 du Règlement intérieur de la CENI qui stipule: «La CENI peut constituer des cadres de concertation avec les différentes institutions de la République, les
organisations sociales et religieuses, y compris celles regroupant les femmes, les médias, les partis politiques et tout autre partenaire national et international». Autre précision: le Comité
national de médiation ne doit en aucun se substituer à la CENI, ni dans ses attributions constitutionnelles légales et réglementaires, ni dans son mode de fonctionnement. Il n'a pas non plus à
interférer dans la gestion quotidienne de la CÉNI.