Créé le 23-11-2011 à 06 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 22-11-2011 à 17 H 10| AFRIQUEREDACTION : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
À partir de l'Europe, la crainte d'un scénario catastrophe prend une certaine ampleur auprès des Congolais de la diaspora au regard des derniers dénouements de la
campagne électorale visiblement troublée dont les échos arrivent par différents canaux. En effet, selon K. Nzuzi, un Congolais en séjour à Bruxelles pour des raisons d'études, les expatriés
s'informent par tous les moyens possibles. « L'essentiel des informations vient de la rumeur, d'internet et de la télévision. D'une manière générale, c'est le scénario catastrophe ». Récemment,
après la controverse provoquée par les propos imputés au vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Jacques Djoli, sur un possible report de quelques jours du
scrutin, l'Ambassade de la RDC près le Benelux et l'Union européenne a vite fait de démentir l'information. « L'Ambassade distille et continue à le faire d'ailleurs un message positif sur
son site internet : www.ambardc.eu ».
Au sein de la diaspora, plusieurs interrogations restent encore en suspens, notamment la question de savoir si un pacte républicain, encore possible avant les
élections, peut constituer un gage d'un scrutin réellement apaisé. Beaucoup de compatriotes ont aussi appelé à une couverture équitable de la presse, au-delà des clivages politiques qui attisent
bien souvent le feu.
Au niveau des thèmes électoraux, certains ont reproché aux candidats à la magistrature cette fixation sur des enjeux prétendus majeurs et complexes alors que les
Congolais attendent davantage d'eux des réponses simples à leurs problèmes quotidiens. Très peu de candidats ont présenté des politiques claires sur la prise en charge des femmes violées, la
protection de la veuve et des enfants, l'encadrement de la jeunesse, la lutte contre le phénomène des enfants dits sorciers et des « kulunas » qui demeurent à ce jour des problèmes quotidiens
auxquels sont confrontés les Congolais.
Lors d'une conférence tenue à Bruxelles, le 22 octobre 2011, les participants constitués des personnalités politiques congolaises, des experts belges et des
intellectuels de la diaspora ont réfléchi et rédigé un cahier de charge sur les conditions à réunir pour des élections apaisées. Pour l'organisateur, le Cercle laïque et humaniste, « les
élections constituent une étape essentielle dans un processus de démocratisation ». Cependant, a-t-il renchéri, « l'élection démocratique n'est pas, à elle seule, la solution magique pour
éradiquer la pauvreté et assurer le développement économique et social ». Pour la diaspora, il est nécessaire de continuer à interpeler, à sensibiliser et à responsabiliser de nombreux acteurs
nationaux et étrangers sur la nécessité d'assurer aux Congolais des conditions de vie meilleures.
Laurent Essolomwa