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23-11-2011 à 06 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE
NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour l e mercredi
22-11-2011 à 17 H 10| AFRIQUEREDACTION : LE PHARE
A six jours de la tenue de l’élection présidentielle, le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Me Jean Claude Katende,
prévient les contestations qui planent sur les résultats du scrutin. Raison pour laquelle il a lancé, au cours d’un point de presse qu’il a tenu mardi 22 novembre 2011, au siége de l’ONG, un
appel pressant à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), aux institutions judiciaires, ainsi qu’aux partis politiques congolais.
Me Jean Claude Katende a commencé par épinglé les principaux ingrédients qui risquent de conduire à la contestation des résultats de l’élection présidentielle par
les perdants. Il s’agit notamment de tergiversations de la Commission électorale nationale indépendante à ouvrir le fichier électoral à l’audit demandé par l’ASADHO et les partis politiques de
l’opposition des atteintes à la liberté d’expression et de manifestation orchestrées par la Police nationale congolaise avant et pendant la campagne électorale de la violation de la loi
électorale par les candidats à l’élection présidentielle, des accusations portées contre la CENI sur l’existence des bureaux de vote fictifs dès appels à la violence et à la haine tribale lancés
par certains candidats, des actes de violence qui caractérisent la campagne électorale, de l’implication de certains militaires dans la campagne, ainsi que de l’utilisation des moyens et biens dé
l’Etat à des fins de campagne.
Pour conjurer cette situation, le président national de l’ASADHO recommande à la Commission électorale nationale indépendante : d’assurer la transparence des
élections de ce lundi 28 novembre, en supprimant tous les bureaux fictifs ; d’appeler tous ses agents commis dans le bureau de vote à respecter, dans les villages et les grands centres urbains,
leurs obligations conformément à la loi électorale, d’assurer un vote totalement libre, sans contrainte de la part des militaires et policiers, et de s’engager à publier les résultats
conformément au vote des électeurs.
Aux institutions judiciaires congolaises, l’ASADHO recommande également de faire preuve d’indépendance totale dans l’examen des recours. Aux partis politiques,
cette ONG de défense et de promotion des droits de l’homme demande de déployer des témoins dans tous les bureaux de vote pour que leur présence contribue à la transparence et à la liberté du
vote. Elle demande aussi de mettre à la disposition de leurs témoins le minimum de moyens financiers pour contrer toute tentation de la corruption.
Enfin, Me Jean Claude Katende appelle la population à la vigilance pour dénoncer tout cas de fraude et toute irrégularité dans les opérations de vote. C’est
seulement à ces conditions, souligne-t-il, que les candidats accepteront les résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Toutefois, fait observer le président de l’ASADHO, en cas
de contestation, les candidats doivent refuser de recourir aux actes de violence. Ils doivent, au contraire, exercer leurs recours conformément aux lois.
Michel LUKA