Créé le 24-11-2011 à 02h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 24-11-2011 à 02H 10| AFRIQUEREDACTION :rb
Une affiche électorale pour la présidentielle, dans une rue de Kinshasa, le 7 novembre 2011 en RDC
Marius Gangale "s'est retrouvé dans un embouteillage alors qu'il pleuvinait" quand des hommes ont attaqué son véhicule, a déclaré à l'AFP le chef de la police à Kinshasa, le général Jean de Dieu Oleko, précisant que la victime avait été tuée par balle mais refusant de donner plus de détails.
"On a ouvert une enquête. Une commission d'enquête travaille là-dessus pour donner un peu plus d'éléments sur les circonstances et les motivations", a expliqué M. Oleko.
Selon le député du MLC Thomas Luhaka, "deux personnes ont tenté d'ouvrir la portière arrière pour monter dans le pick-up mais c'était verrouillé de l'intérieur. L'un d'entre eux a alors sorti son arme et tiré" sur le député provincial, qui se trouvait avec "son épouse".
L'attaque s'est déroulée à Selembao, un "quartier qui est assez difficile à maîtriser, avec une criminalité par rapport à la moyenne assez particulière", a indiqué le général Oleko.
Thomas Luhaka, candidat aux législatives du 28 novembre, se dit "sceptique" quant à une thèse criminelle et a demandé une enquête "internationale".
"Nous nous posons des questions. On a déjà perdu un autre député provincial à Kinshasa il y a trois ans: il a été abattu par des hommes en armes alors qu'il était escorté par son garde du corps", a-t-il souligné, faisant allusion à Daniel Botethi, vice-président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa.
Après l'assassinat, le MLC, aujourd'hui principal groupe d'opposition parlementaire, avait suspendu sa participation aux travaux de l’Assemblée nationale, du Sénat et de l’Assemblée provinciale kinoise.
L'attaque contre Marius Gangale intervient à quelques jours des élections présidentielle et législatives du 28 novembre, dont la campagne a été émaillée par des violences opposant principalement des militants de la majorité et de l'opposition à Kinshasa, Lubumbashi (sud-est), Kikwit (ouest) et Mbuji-Mayi (centre), où une fillette a été tuée par une balle perdue tirée par un policier.
Dans un communiqué publié à Kinshasa, l'Union européenne se dit "préoccupée par ce crime grave, commis à quelques jours de la fin de la campagne électorale", et souhaite qu'une "enquête rigoureuse et transparente soit conduite pour faire toute la lumière".
"Bien que le mobile de ses agresseurs soit incertain, le fait que cette attaque ait été perpétrée à l'approche du jour des élections nous appelle tous à comprendre comment les actes d'agression portent atteinte au processus démocratique", souligne pour sa part l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa dans un autre communiqué.
La représentation diplomatique américaine a "de nouveau" exhorté les leaders politiques et leurs militants à "renoncer à la violence et aux discours haineux", et rappelé au gouvernement congolais "son devoir d'assurer un espace politique sécurisé permettant aux candidats de conduire leurs campagnes librement".