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Bureaux de vote fictifs : la Ceni s’explique

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Créé le 24-11-2011 à 02h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi  24-11-2011 à 12H 10| AFRIQUEREDACTION : LE POTENTIEL



Déterminé à rassurer les uns et les autres sur la transparence du processus électoral, le président de la Ceni a apporté, hier mercredi, la lumière sur des allégations relatives à la création des bureaux de vote fictifs et la délocalisation de certains BVD indiqués sur la cartographie. Le président de la Ceni, Daniel Ngoy Mulunda, a une fois de plus, éclairé l’opinion tant nationale qu’internationale sur les allégations relatives à la création des Bureaux de vote fictifs à travers la RDC. Il a apporté la lumière sur cette question au cours d’un point de presse animé, hier mercredi 23 novembre, au siège de son institution.

Pour bien étayer son argumentaire, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda rappelle : « Lors de la révision du fichier électoral, les électeurs choisissaient leur site de vote et chaque site choisi était imprimé sur la carte d’électeur ».

« Pour réduire certaines distances trop grandes entre différents sites de vote, le Bureau de la Ceni a ordonné la création des sites de vote supplémentaires lors de l’opération de repérage des bureaux de vote », a-t-il indiqué. Avant de poursuivre : « Lors de la génération des bureaux de vote (BVD), certains sites ayant eu moins de vingt électeurs ont été supprimés et les électeurs concernés ont été affectés dans le site le plus proche ».

Le numéro un de la Ceni a affirmé qu’après le repérage des bureaux de vote sur le terrain, il a été produit une cartographie des BVD rendue publique par le bureau de l’organe de gestion des élections.

Il a laissé entendre que l’aménagement de ces bureaux est prévu à la fin de la formation des membres des BVD, précisément la veille du scrutin. « Ces bureaux de vote seront aménagés dans les écoles par les agents formés et affectés. Là où il n’existe pas d’écoles, il est utilisé tout autre bâtiment public ou privé mis à la disposition de la Ceni. Et là où il n’y a aucun bâtiment, la Ceni a acheté des tentes qui seront installées pour abriter ces BVD prévus », a-t-il argué.

Qu’entend-on par un bureau de vote fictif ?s’est interrogé le président de la Ceni qui répondait, à cet effet, à une question de la presse. «Un bureau de vote fictif est un bureau créée dans l’intention de nuire, de tricher, frauder », a-t-il déclaré. Avant de renchérir : « Lors de repérage des BVD, des erreurs ont été commises pendant la délocalisation de certains bureaux de vote, alors un bureau de vote mal délocalisé n’est pas un bureau fictif ».

Il a rassuré que toutes ces erreurs seront corrigées à la veille du scrutin. Pour « plus de transparence » dans cette opération, le pasteur Ngoy Mulunda a invité les observateurs internationaux et nationaux, les journalistes ainsi que les délégués de partis politiques d’accompagner la Ceni sur le terrain.

PRECISIONS SUR LA DELOCALISATION DES BVD

Le président de la Ceni a aussi donné des précisions sur des allégations corrélatives à la délocalisation de certains BVD indiqués sur la cartographie. «Etant donné que l’installation et l’aménagement des BVD n’ont pas encore été effectués, la Ceni n’a pas enregistré jusque-là une délocalisation de ces BVD », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « Si pour des raisons quelconques cela devrait se produire, la Ceni prendra toutes les dispositions pour informer tous les électeurs prévus pour ces BVD sur la nouvelle localisation qui ne devait pas, suivant les procédures, se situer au-delà d’un kilomètre ».

Saisissant cette opportunité, il a demandé à tous les électeurs qui détiennent leurs cartes mais dont les noms ne figurent pas sur la liste électorale, à se présenter le jour de scrutin au site de vote indiqué sur leurs cartes. « Des dispositions seront prises pour assurer leur droit de vote », a-t-il rassuré.

ETAT DE LA LOGISTIQUE ELECTORALE

Auparavant, le numéro un de la Ceni avait dressé l’état des lieux de déploiement du matériel électoral sur l’étendue du territoire national.

A quelques jours des élections présidentielle et législatives, il a laissé entendre que presque tous les isoloirs et les kits des BVD sont acheminés vers les chefs-lieux de territoire et déployés dans certains sites de vote.

La situation de déploiement des bulletins de vote et documents des bureaux de vote varie par province. « Dans les deux Kasaï et l’Equateur, plus de 80% des bulletins ont déjà été réceptionnés dans les chefs-lieux de territoire et les principales villes. Le déploiement vers les centres de vote a commencé. Dans les provinces du Katanga, du Maniema, la Province Orientale, de deux Kivu, près de 50%. Le déploiement se poursuit simultanément vers les chefs-lieux de territoire et les sites de vote. Pour les provinces du Bas-Congo et du Bandundu, les bulletins ont été reçus à Kinshasa et sont en cours de déploiement en combinant les moyens aériens et terrestres. A Kinshasa, le déploiement vers les sites de vote a commencé hier mercredi », a confié le président de la Ceni.

Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda s’est aussi appesanti sur les cas de violences préélectorales enregistrées, notamment à Lodja (Kasai Oriental) et à Idjui (Sud-Kivu).

Après avoir condamné ces atrocités, il a averti : « La Ceni n’hésitera pas de fermer les bureaux de vote où seront constatés des actes destinés à discréditer le processus électoral ».

Ludi Cardoso


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