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PRODUITS PÉTROLIERS La R-dCongo n'a ni stock stratégique ni opérationnel, ni, ni

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Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :CONGONEWS

Le prix du carburant a été revu à la pompe. Dans la capitale, le litre du gasoil, par exemple, est passé de 975 FC à 1190FC, le super se vend dorénavant à 1195 FC contre 1150 FC le litre. Selon la radio publique, RTNC, aucune raison n'a officiellement été avancée pour justifier cette nième hausse. Pourquoi s'en étonner, le ministère de l'Economie qui gère la structure des prix des produits pétroliers, ne semble guère être à la hauteur de ses missions régaliennes depuis l'avènement de Bulambo Kilosho.

Toutefois, il appert que les turbulences sociopolitiques au Proche et Moyen-orient ont impacté les cours du baril sur le marché international. Il sied cependant de noter qu'en R-dC, le PMF, Prix moyen frontière- facteur déterminant avec la fiscalité et la parafiscalité

dans la fixation des prix de carburant- est calculé en référence au marché européen, avec pour ports d'embarquement Rotterdam ou Anvers, et ce, même si les produits pétroliers n'ont été acheté qu'à Pointe-noire, au Congo-Brazzaville. ENGEN qui dispose d'une vingtaine des stations-service en R-dC se ravitaille, en effet, à Durban, en Afrique du Sud, bien loin de la zone de turbulence.

Le système d'approvisionnement et de distribution des produits pétroliers échappe à l'Etat depuis 1985 suite aux pressions de la Banque mondiale. Depuis, de l'avis des experts, il règne un flou savamment entretenu par les sociétés commerciales étrangères. D'ailleurs, ce secteur est actuellement dépourvu d'une loi-cadre devant réglementer l'exercice des activités commerciales et techniques d'importations et de distribution des produits pétroliers. Ex-PETROZAÏRE, la COHYDRO avait pour vocation première sinon stratégique d'affranchir la R-dC de la dictature de l'offre des majors du secteur.

Si elle dispose de la majorité des parts (42,6%) des parts dans SEP, Service aux  entreprises pétrolières, la part de COHYDRO dans le marché de distribution des produits pétroliers n'excède guère les 10%. La compagnie publique muée confusément en SARL ne dispose que de 13 stations à travers tout le pays dont 6 dans la capitale (contre 26 par exemple de d'ENGEN). Depuis quelques années, elle ambitionne de doubler l'approvisionnement national à 76.000 m3 par mois par la couverture des besoins en produits pétroliers.

Pourtant, les consommations annuelles actuelles de 500.000m3 des produits pétroliers ne correspondent guère aux besoins réels du pays. La couverture effective et systématique de la R-dC en produits pétroliers avoisinerait les 1.500.000 m3 par an si l'ensemble du tissu économique du pays venait à être réhabilité, font remarquer les experts. Ainsi donc, la répartition territoriale de la consommation ne reflète ni l'intensité de l'activité économique ni la densité de la population ; mais bien au contraire, le manque criante d'une gestion cohérente et équilibrée du soussecteur des hydrocarbures.

La moyenne de consommation des produits pétroliers en Afrique subsaharienne est d'environ 150 litres par habitant par an, en R-dC, par contre, elle n'est que de 12 litres. La moyenne nationale frôlait les 25 litres dans les années 80, du temps de Mobutu.

La durée d'acheminement des produits de Muanda à Kinshasa est d'environ 5 jours, et elle varie d'une semaine à près d'un mois et demi quand les produits pétroliers quitte la capitale pour être livrés dans différents dépôts de l'arrièrepays. «La R-dC ne dispose pas du tout de stock de sécurité et depuis de nombreuses années, même les stocks opérationnels sont insuffisants », note le prof José Bafala, naguère PCA à la COHYDRO et membre du Comité d'achat des produits pétroliers à l'étranger. Des stocks de sécurité dits aussi stratégique sont en fait des réserves des produits pétroliers dont doit inévitablement disposer un Etat sérieux en vue de se prémunir de rupture de l'alimentation en cas de crise (comme la guerre, le blocus de la voie d'approvisionnement, etc.,) et/ou des dommages qu'une telle coupure peut provoquer. Les stocks de sécurité doivent normalement être renouvelés et demeurés comme un excédent par rapport aux stocks opérationnels, lesquels sont censés assurer dans toutes les circonstances l'approvisionnement régulier des consommateurs.

La première urgence pour la R-dC, d'après José Bafala est la reconstitution des stocks opérationnels qui représentent globalement environ 45 jours de consommation soit 60 à 70.000 m3 des produits au niveau de consommation.

Les stocks opérationnels font partie du capital immobilisé des entreprises de  commercialisation. La loi, fait comprendre l'expert Bafala, exige que chaque entreprise possède des stocks opérationnels correspondant à 30% de ses importations de l'année précédente. Hélas. Il y a encore quelques années, la R-dC a rabioté sur les stocks des produits pétroliers destinés à la RCA, le pays était en effet au bord de la rupture totale, ni stock stratégique, ni opérationnel, ni, ni.

                                                                                                                          PKM


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