Comme promis dans son droit de réponse adressé à notre rédaction et publié dais l’édition d’hier jeudi 24 novembre, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda vient d’actionner
la machine judiciaire contre « Le Phare ». Cela s’est traduit par une « invitation » adressée par l’inspecteur Général de la Police Judiciaire des Parquets à l’Editeur du journal e t à l’auteur
de l’article ayant relayé l’information des médias électroniques relative à l’existence présumée de 3 millions de bulletins de vote cochés en faveur d’un candidat à la présidentielle.
C’est la surprise au niveau du quotidien de l’avenue Lukusa où l’on pensait que le droit de réponse du président de la CENI, inscrit dans la droite ligne du voeu
exprimé dans l’article incriminé, à savoir celui de voir cette institution d’appui à la démocratie réagir promptement à l’information qui faisait des dégâts dans l’opinion depuis plusieurs jours,
était intervenu dans le cadre de la clarification de l’affaire. L’option de la saisine de la justice était-elle levée avant la rédaction du droit de réponse ? L’on est tenté de le croire car dans
la matinée d’hier jeudi, « Le Phare » a reçu à la fois l’invitation de la Police Judiciaire des Parquets et une nouvelle copie du droit de réponse publiée le même jour. C’est comme si le pasteur
Daniel Ngoy Mulunda doutait de la publication de sa lettre, à moins qu’il n’existe, au niveau de ses services, plusieurs centres de transmission du courrier. Dans ce cas, une harmonisation serait
souhaitée pour éviter ce qui a paru, aux yeux de notre rédaction, comme une petite cacophonie administrative.
Pour ce qui est des faits qui valent aujourd’hui au « Phare » une interpellation judiciaire, on rappelle que l’article incriminé était rédigé non pas sur la base
d’une rumeur mais plutôt d’une information mise à la portée du public par des médias en ligne, lesquels font désormais partie intégrante l’environnement médiatique universel. Notre journal a
estimé que la grave accusation portée contre la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) appelait un éclairage pressant de la part de cette institution, au risque de voir cette
information s’incruster dans la mémoire collective, en cette période électorale où la controverse bat son plein autour de la transparence du fichier électoral.
Le Phare » est au regret de constater que le président de la CENI lui reproche, en définitive, d’avoir exhorté son institution à ne pas laisser dans le flou des
millions de Congolais et d’étrangers ayant pris connaissance de l’information largement diffusée sur le Net au sujet de 3 millions de bulletins de vote présentés comme ayant déjà été validés au
profit d’un candidat à la présidentielle. En attendant la suite du dossier judiciaire, il y a lieu de signaler que les preuves de la non transparente du fichier électorales ne cessent d’être
déversées dans l’opinion.
La dernière en date est l’enquête menée par la très sérieuse consoeur onusienne Radio Okapi dans la commune de Selembao, à Kinshasa, et au terme de laquelle cette
dernière, a comptabilisé 107 (cent et sept) bureaux de vote fictifs. Les bureaux de vote fantômes ne sont donc pas une fiction mais une réalité. Une telle découverte va certainement obliger
Daniel Ngoy Mulunda à diligenter une nouvelle action judiciaire contre ce média pour « diffamation et propagation de faux bruits ». Face à la mauvaise approche de leur rôle de sentinelles de la
cité, les journalistes congolais ont des raisons de s’inquiéter des menaces de toutes sortes qui pèsent désormais sur eux.
«Le Phare » ne cesse d’écrire et répéter que le processus électoral en cours comporte des zones d’ombres qui exigent des éclairages convaincants et rassurants, de
manière à apaiser non seulement les électeurs, les partis politiques et les candidats, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à la compétition électorale, versions 2011- 2013. Affaire à
suivre.
La Rédaction