Créé le 2711-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 27-11-2011 01H 10| AFRIQUEREDACTION : Ghislain Bamuangayi
1. Sa lutte
pour les vertus dans la gouvernance
Le Congo souffre d’un problème de type d’homme qui le gouverne. Le vrai problème du Congo n’est pas d’abord celui des compétences, qui pullulent dans tous les
domaines, sauf à en recycler un grand nombre, ou de programme d’action, une gymnastique intellectuelle à la portée de n’importe quel esprit pouvant simplement recourir au bon sens.
Tshisekedi est le seul, le seul, le seul candidat qui a
placé, depuis le début de son opposition, la barre haut en recherchant les vertus en politique (respect du peuple, respect des biens publics, transparence dans la gestion de la chose publique,
respect de la Constitution et des lois de la République, exercice de la légitime défense face à une oppression anticonstitutionnelle ou contraire aux textes internationaux en matière des droits
humains et la justice pour tous).
Il est le seul à lutter ouvertement et avec acharnement contre les antivaleurs (confusion entre la caisse de l’Etat et la poche du gouvernant, pensée unique, non
respect de la vie humaine, instrumentalisation de la jeunesse pour créer la violence, la torture, la subordination des institutions publiques à la volonté d’un homme, la privatisation de l’Etat
au profit des membres de la famille du gouvernant, vagabondage politique, trahison du pays pour servir des intérêts étrangers…)
2. Son
courage de quitter le camp de Mobutu pour devenir le champion incontesté de la lutte pour le bien et la dignité des congolais
Nombreux avaient quitté le dictateur Mobutu et lui étaient retournés pour ne pas continuer à souffrir d’une lutte en apparence sans lendemain. Ceux qui ont
combattu Mobutu, Kabila Laurent ou Joseph Kabila dans des rébellions visant la démocratie n’ont pas pu résister à l’appât du gâteau-pouvoir à partager. Ils se sont vite muer en prédateurs et
assoiffés du pouvoir pour le pouvoir en adoptant les valeurs négatives qu’ils avaient décriées. Tshisekedi est l’exemple vivant d’un homme qui sait changer et rester constant dans sa nouvelle
tenue. En quittant Mobutu, il n’a pas oser retourner aux valeurs du moboutisme que l’AFDL-PPRD-MP sait bien reproduire et améliorer.
3. Sa
constance dans la lutte pour l’avènement de la démocratie
Si en RDCongo, les libérateurs et autres combattants de la démocratie sont facilement devenus des corrompus, des prédateurs et des dinosaures, Etienne Tshisekedi
a prouvé qu’il est un homme des principes et sait les défendre contre vent et marrée. Il est le type d’homme qui convient au Congo en ce moment : un incorruptible et une personnalité forte.
La situation particulière du Congo exige une personnalité politique forte et incorruptible qui sait allier la rigueur (la discipline) au respect des droits humains et des lois. Son autorité
personnelle sera donc limitée par l’autorité de la loi.
4. Son
courage face à la terreur de la dictature
La peur du dictateur a été longtemps une seconde nature du peuple congolais. Etienne Tshisekedi, face à toutes les dictatures connues en RDC, est celui qui a su
les démystifier et éduquer ses compatriotes à combattre sa peur et à affronter le dictateur. Il a éduqué le peuple congolais en donnant l’exemple sur le courage de l’expression libre de son
opinion, sur la dénonciation des maux sociaux et sur l’exercice de la légitime défense face à la terreur d’un régime d’oppression. Les tortures physiques, les injures, les humiliations, les
calomnies, les arrestations n’ont pas eu raison de lui. Imperturbable, il continue sa route.
5. Son
charisme à se faire écouter par le peuple
Depuis l’indépendance, le peuple congolais n’a pas été véritablement entraîné dans une démarche passionnée et soutenue du développement de son pays. Des
dictateurs, en vue de justifier leur présence au pouvoir et de mieux masquer leur enrichissement personnel, ont réalisé des ouvrages sans une implication réel du peuple : quelques routes
bitumées, agrandissement et éclairage de quelques centaines de mètres de routes et quelques immeubles érigés). Etienne Tshisekedi est celui qui ne promet pas des ouvrages, pouvant, par ailleurs,
relever de la compétence des gouverneurs ou des bourgmestres. Il veut, par son charisme, entraîner tout le peuple dans un vaste chantier du développement du pays dans les secteurs clefs :
l’enseignement, l’agriculture, l’énergie (eau et électricité pour tous) , la santé, le transport.
6. Son
attachement profond et sincère à la nation
Congolais d’origine, de père et de mère, sans aucune contestation, sans aucun doute, Etienne Tshisekedi aime son peuple et se fond en lui pour partager ses
conditions. Il est dans le peuple et vit ses souffrances dans son âme et sa chair. Il a ainsi accepté tous les sacrifices, y compris sa propre vie, pourvu que le grand Congo connaisse un Etat de
droit, où le mensonge est banni et les intérêts du gouvernant et ceux des membres de sa famille sont gérés sous l’autorité de la loi. Un patriotisme qui n’est pas à la portée d’un
étranger.
Tshisekedi est tellement attaché aux intérêts de son peuple qu’il voit toute intervention étrangère, dans n’importe quel domaine, à travers ce prisme de l’amour
de son pays, ayant en vue la soif du peuple congolais de se libérer d’une tutelle réelle étrangère dans tous les domaines de souveraineté (politique, économico-financière, sécuritaire et
diplomatique).
Pour Tshisekedi, la RDCONGO est tout ce peuple et toutes se tribus installés sur
les frontières héritées de la colonisation. Un de ses grands mérites est de considérer qu'aucun mètre carré du territoire congolais ne doit aller ailleurs. Sa vision d'un peuple congolais et fort
cadre avec l’entièreté de son territoire, sol et sous-sol. C'est ce nationalisme qui dérange beaucoup.
7. Sa soif
du pouvoir libérateur et serviteur en faveur de son peuple
Si les dirigeants congolais ont montré leur soif du pouvoir, nombreux l’ont exercé pour eux-mêmes, pour des ambitions personnelles étrangères aux aspirations des
congolais et pour des intérêts étrangers. Etienne Tshisekedi veut le pouvoir et il ne ménage pas les efforts pour l’obtenir, afin de servir son peuple en le libérant du système dictatorial. Sa
soif du pouvoir est saine, il est le seul leader de l’opposition qui a repoussé plusieurs fois des offres politiques alléchantes pour la simple raison qu’il ne saura pas servir le peuple avec un
pouvoir truqué et piégé. Si c’était pour se servir, il aurait sans doute accepté de prendre le saisir les nombreuses occasions qui s’étaient facilement à lui.
Néanmoins, sans être au pouvoir, la personnalité de Tshisekedi wa Mulumba a exercé une influence certaine sur la politique du Congo depuis 1982, et plus
particulièrement à partir de 1990. Les décisions sont parfois prises par rapport à lui, en vue de diminuer son pouvoir d’influence ou pour répondre à une de ses critiques. Sans être au
gouvernement, il est consulté la nuit par les dirigeants politiques et au grand jour par les diplomates. Son aura a dépassé les limites des frontières nationales, laissant croire à l’exercice
d’un pouvoir politique réel dans un pays.
8. Sa
connaissance des hommes et de l’histoire des institutions de la République
Le Congo est vaste et complexe. Les différentes cultures des populations et les ambitions à caractères tribal, ethnique ou régional ont une influence certaine
dans la maîtrise du personnel politique et dans la compréhension des problèmes politiques du Congo. Les institutions politiques ont été conçues et ont évolué en tenant compte des considérations
culturelles et géopolitiques, tout comme le comportement des politiciens bien connus et toujours actifs a sensiblement influencé négativement la vie de la nation. Dans ce cas le génocide sur les
kasaiens au Katanga, l’importation des conflits tutsi-hutu, la naissance spontanée de la tribu « banyamulenge », les guerres tribales, la politique des « originaires » et le
tribalisme dans les milieux sociaux sont quelques phénomène de l’ordre culturel ou géopolitique vécus au Congo. Et ils retardent son développement.
Victime de tribalisme du fait que ses adversaires du pouvoir aiment à le juger à travers son appartenance à une tribu, pourtant comptée parmi les centaines que
compte la pays. Il a vécu le massacre des frères et sœurs de sa tribu au moment où il était premier ministre, et il put, malgré cela, garder la dignité d’un homme d’Etat et s’interdire la passion
dans la vengeance. Sans attiser le feu, il avait gardé son sang froid et sa ligne de conduite de non violent. Avec raison, il demande aux congolais de s'aimer.
Acteur politique de première heure, intellectuel de haut niveau (docteur en droit), rédacteur d’une constitution de la République (constitution bipartite de
1967), rédacteur d’un plan de développement et de gouvernance ambitieux (manifeste de la N’sele), plusieurs fois ministre du gouvernement central, député honoraire élu plusieurs fois par sa base,
ambassadeur honoraire, membre actifs de la Conférence Nationale Souveraine, deux fois Premier Ministre, participant au Dialogue intercongolais, Tshisekedi offre la carte de visite la plus
appropriée pour le Congo. Il connaît tous les acteurs politiques, ainsi que leurs caprices et insuffisances, sachant mieux mesurer la part de l’intérêt personnel dans leurs discours, actions
politiques et démarches diplomatiques. Il a l’autre avantage de maîtriser l’évolution des institutions politiques du pays, étant concepteur d’une partie d’elles et acteurs dans leur animation. Il
saura inspirer une évolution heureuse des institutions politiques du Congo.
9. Son
ambition d’un Etat de droit au Congo
Le Congo n’est pas encore un Etat de droit, et la vie politique et les réalités sociales l’étalent si bien. La Constitution et les lois s’appliquent encore en
fonction de l’intérêt et de l’interprétation du clan politique au pouvoir. Les lois sont calquées sur les individus et pour l’intérêt des dirigeants. Les magistrats ne sont pas réellement
indépendants. Les politiciens et officiers supérieurs de l’Armée et de la Police influencent considérablement le cours de la justice. L’argent intervient pour beaucoup dans la teneur des
décisions judiciaires. La famille du président de la République et ses proches peuvent impunément violer les lois pénales (ils ne sont inquiétés que lorsque les intérêts du Chef sont menacés).
Les intérêts des individus ont le dessus sur l’intérêt général. Les personnes et leurs biens sont dans un état d’insécurité permanente face à l’incapacité des institutions publiques à leur
garantir la paix sociale, les intérêts de l’Etat sont bradés au vu et au su de tout le monde.
Etienne Tshisekedi prend le défi difficile de renverser la vapeur pour instaurer un Etat de droit. C’est-à-dire mettre tous les citoyens sous la coupe de la loi,
afin que l’application de la Constitution, la sécurité juridique, la sécurité judiciaire, la constitutionnalité des lois et règlements de l’administration, ainsi que la poursuite de l’intérêt
général soient une réalité et des fins absolues pour tous les gouvernants et pour les gouvernés.
10. Son choix d’une lutte
sans violence pour l’instauration de la démocratie
Le sang des congolais a coulé à profusion depuis la colonisation jusqu’à ce jour. Les pseudos libérateurs ont fait couler le sang de leurs compatriotes pour
revendiquer la démocratie. Une fois au pouvoir, la démocratie est pour eux le fait de laisser quelques opinions s’exprimer librement sur des sujets bien choisis, tout en créant par la terreur de
coulisse une longue liste de sujets tabous. Ils confondent les élections, qui ont lieu dans toutes les dictatures des temps modernes, à la démocratie, même lorsque ces élections sont un chapelet
de fraudes et de magouilles financières.
Tshisekedi a mis le cap sur la non violence en refusant de la manière la plus catégorique de prendre les armes pour tuer et marcher sur l’adversaire la tête
haute, avec la satisfaction du bon chasseur du pouvoir. Poussé à bout, dos au mur et au fait de sa popularité, avec des populations prêtes au sacrifice suprême, il est celui qui a dit non à cette
façon facile de conquérir le pouvoir. Il l’a refusé aussi des mains des généraux de Mobutu pendant les pillages des années 1990, étant convaincu que c’est un pouvoir arraché par la violence des
armes. La rébellion et le coup d’Etat militaire procèdent pour lui de la même logique de violence. C’est pourquoi il croit dans les élections légales, libres et transparentes.
Mais, Etienne Tshisekedi appréhende bien la différence entre la non violence et la légitime défense à la quelle le non violent a le devoir de recourir pour sauver
sa vie, celle d’autrui ou un bien plus important comme la dignité humaine et les moyens de l’exercice de sa souveraineté. Il est celui, le seul opposant, qui éduque le peuple en lui apprenant à
défendre son pouvoir souverain ou sa victoire des urnes à tout prix contre des individus qui tentent de le lui voler.
11. Sa jeunesse dans la
vieillesse
Aujourd’hui vieux, Etienne Tshisekedi a gardé son esprit jeune de combat politique, de revendication des droits confisqués, d’assiduité dans la recherche du bien
collectif, de courage dans les choix difficile, d’audace au péril de sa vie. Lui est resté intact sa capacité à répondre aux questions de façon spontanée, juste, incisive et avec plusieurs mots
enchaînés à une vitesse déconcertante pour l’adversaire politique.
Sa vieillesse, un atout de sagesse et d’expérience, dont le Congo a besoin. Elle renferme la force directrice indispensable à un pays longtemps géré de manière
désastreuse par des jeunes.
Déjà habitué à se contenter du peu, malgré les multiples et hautes fonctions assumées pour le compte de l’Etat, Tshisekedi wa Mulumba représente l’espoir d’avoir
une classe politique qui fera de l’enrichissement sans cause un péché politique mortel. Il représente, à 78 ans, la confiance dans la gestion des biens de l’Etat au profit de toute la
communauté.
Les reproches que l’on peut formuler en l’endroit de cet homme, pour ses erreurs passées, supposées ou vraies, ne représente rien à coté de la masse bienfaisante
de son poids politique. Au-delà de ses fautes, le peuple congolais, dans sa large majorité, exprime sa soif de bien-être, comprenant la paix, la sécurité des biens et des personnes, la dignité,
la liberté, la santé, l’épanouissement intellectuel et la prospérité matérielle. Les congolais, en ces temps, trouvent en Etienne Tshisekedi wa Mulumba le chef capable de lui ouvrir la
porte du bien-être.
Ghislain Bamuangayi