Créé le 28-11-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 28-11-2011 03H 10| AFRIQUEREDACTION : LA PRESSE CANADIENNE
Au moins deux personnes sont mortes, samedi, dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), lors d'affrontements entre militants qui ont forcé les
autorités à interdire tout rassemblement politique d'ici la tenue des élections présidentielles et parlementaires, lundi.
Les troubles ont commencé samedi lorsque des partisans d'Étienne Tshisekedi, le principal adversaire du président sortant Joseph Kabila, sont tombés sur des membres
de camps adverses en se rendant à l'aéroport de Kinshasa pour accueillir leur candidat.
Des bagarres sont survenues sur la route menant à l'Aéroport international de Ndjili et les forces de sécurité ont tenté de disperser la foule à coup de grenades
lacrymogènes et de munitions réelles.
Deux corps ont été retrouvés le long de cette route, soit celui d'un jeune homme qui semblait avoir été lapidé et celui d'un homme plus âgé.
Ces incidents ont poussé le gouverneur de Kinshasa, Andre Kimbuta, à bannir toute réunion politique et manifestation publique d'ici le vote de lundi.
La brigade antiémeute a bouclé l'aéroport pendant des heures afin d'empêcher M. Tshisekedi de quitter les lieux pour aller tenir son rassemblement de fin de
campagne.
Les groupes de défense des droits de l'homme ont exprimé leurs inquiétudes concernant la montée de la violence et la multiplication des discours haineux dans le
pays africain à deux jours des élections, qui devraient vraisemblablement reporter M. Kabila au pouvoir.
Selon l'International Crisis Group, un organisme qui travaille à la prévention et à la résolution des conflits armés, les résultats du scrutin permettront de juger
si la RDC est en voie de consolider sa fragile démocratie ou sur le point de retomber dans l'instabilité après des décennies de dictature et de guerre civile.
La tension entre les différents partis n'est pas la seule chose qui pourrait faire capoter le processus électoral.
Vendredi, au moins 33 des 80 avions qui doivent apporter le matériel requis aux bureaux de vote partout au pays ont été obligés de rester au sol en raison du
mauvais temps.
D'après les observateurs, il est peu probable que les bulletins destinés aux régions les plus éloignées arrivent à temps pour le vote.
Le nombre élevé de candidats, soit 11 pour la présidence et plus de 18 000 pour les 500 sièges du Parlement congolais, constitue aussi un problème de taille dans un
pays où le tiers des adultes ne savent pas lire.
Les élections de lundi seront les premières à survenir depuis le vote historique de 2006 qui a marqué le retour de la démocratie au Congo après 40 ans de
conflits.
Associated Press