Créé le 29-11-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 29-11-2011 11H 40| AFRIQUEREDACTION : ARTV
Le dépouillement des bulletins de vote pour les élections présidentielle et législatives de lundi en République démocratique du Congo se déroulait dans des conditions difficiles dans la soirée pour les agents électoraux et les observateurs.
A Kinshasa, dans une salle de classe du Collège Saint-Pierre métamorphosée en bureau de vote, le président du bureau soulève un à un les bulletins de la présidentielle, tandis qu'une trentaine de témoins de partis et d'observateurs clament le nom du candidat choisi par l'électeur.
Le décompte et le recompte des voix se fait dans une clarté faible, faute d'électricité. La source de lumière: deux petites lampes néons qui dévoilent sur la table les bulletins classés par postulant, et laisse entrevoir les traits tirés de certains visages.
Le président du bureau est exténué. "J'ai été bousculé par le temps. Il y avait beaucoup de gens... Vous voyez comme je suis essouflé!", lance-t-il, alors que des électeurs surveillent le processus depuis l'extérieur, à travers les fenêtres habillées de barreaux.
L'un d'eux se déclare "observateur", même si du haut de ses 19 ans il n'est guère crédible. "Je suis là pour m'assurer de la transparence" des élections, explique Antino, alors que des cas de fraudes ont été signalés à Kinshasa ou Mbuji Mayi (centre).
Dans un autre bureau à quelques mètres, changement de décor. On traite les maxi-bulletins des législatives - Kinshasa a enregistré 5.491 candidats pour 51 sièges-, qui se déroulaient aussi lundi. Les agents de la Commission électorale les déplient à la recherche de la croix ou un autre signe jugé valable pour valider le bulletin.
Ils le replient ensuite de façon à laisser apparente cette page, et l'enfournent dans l'urne descellée. Ici, une ampoule illumine une salle trop petite pour recevoir les observateurs et les témoins, qui attendent dehors, l'oreille collée à la porte-barreaux.
Les agents électoraux leur hèlent le nom de certains candidats connus, mais avec le nombre de candidats députés, ils donnent surtout le numéro.
Dans certains villes du pays des problèmes logistiques -matériel arrivé en retard, bulletins insuffisants...- n'ont pas permis de clôturer le vote à l'heure prévue (16H00 GMT) et les électeurs ont pu continuer à voter au-delà de l'heure fixée.