Créé le 07 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE
PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Jeudi 07 -04-2011 à 09 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
Il y a de ces adages populaires qui affirment qu’«à quelque chose, malheur est bon ».
Quant à l’application de cet adage, pas un mot. D’où, le choix, sans doute délibéré, de l’adjectif indéfini : « Quelque chose ».
Car, dans la vie, il a été prouvé que tout malheur n’est pas forcément suivi d’une situation heureuse. Aussi, à quelque chose, le pire peut-il survenir.
Vous vous en doutez, peut-être, chers apostrophiles. En voici une preuve.
De sa cellule de La Haye où il répond devant le Cour pénale internationale des actes commis par ses troupes sur le sol centrafricain ; actes qualifiés selon le
traité de Rome de crimes contre l’humanité, Jean-Pierre Bemba (JB) se remémore toujours un jour. Maudit jour, marmonne le chairman du Mouvement de libération du Congo.
C’est le jour où il reçut depuis son fief de Gbadolite l’appel pressant de son père ou grand frère – c’est selon – Ange Félix Patassé (AFP) pour lui venir en aide
face à l’avancée de la rébellion menée depuis le Nord de la République centrafricaine par un certain François Bozizé, aujourd’hui chef de l’Etat.
En docile enfant africain – car, il n’est toujours pas bon en Afrique de désobéir à la demande d’un papa – JB a répondu au SOS, et ce, après avoir consulté les
autres papas de la sous-région.
Ce fil des événements, la CPI l’a – et on ne saura jamais pourquoi – ignoré, n’inculpant que JB pour des crimes commis en RCA. Alors que JB n’était pas là – ses
hommes ayant été placés dès la traversée de la frontière sous commandement de AFP.
De sa cellule de La Haye, JB a toujours, par ses avocats interposés, exigé la présence de son hôte, AFP, pour rétablir la vérité. Un désir que la CPI n’a pas
exaucé. L’on redoutait le pire. Il est finalement arrivé le mardi 5 avril 2011. A Douala où il était en soin, AFP est passé de l’autre côté de la frontière des humains. Il nous a quittés,
emportant avec lui le secret de ce qui s’est réellement passé en RCA.
La CPI n’en tiendra pas compte. J’en suis sûr. Il ne faut donc pas espérer des circonstances atténuantes pour JB. La maxime juridique selon laquelle le doute
profite, en l’absence du principal témoin, à l’accusé n’agira donc pas à son compte. Là aussi, j’en suis convaincu, chers apostrophiles.
JB doit aujourd’hui se débattre seul, sans l’assistance, même pour personne en détresse, de celui qui l’a invité.
La RCA pleure AFP, certes. Mais, JB a de quoi verser de grosses larmes. Car, désormais, son sort dépend de la seule volonté des juges de la CPI. A l’absence de AFP,
JB n’a qu’espérer que le ciel ne lui tombe pas sur la tête.