Créé le 30 -11-2011 à 03h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 30-11-2011 10H 40| AFRIQUEREDACTION : LE POTENTIEL
Une élection étant une expression politique, le peuple congolais a, par son vote du 28 novembre 2011, rempli son droit et son devoir civiques. En âme et conscience,
chaque électeur a fait son choix. Celui du président de la République, pour le programme qu’il a proposé tout au long de la campagne électorale, et celui des 500 députés censés légiférer,
contrôler et sanctionner l’Exécutif dans l’intérêt supérieur de la nation.
Aux termes de l’article 5 de la Constitution, « la souveraineté nationale appartient au peuple. Que tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce par voie de référendum
ou d’élections et indirectement par ses représentants. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice, elle avait aussi précisé que le suffrage est universel, égal
et secret. Il est direct et indirect (…). Sans préjudice des dispositions des articles 72,102 et 106 de la présente Constitution, sont électeurs et éligibles, dans les conditions déterminées par
la loi, tous les Congolais de deux sexes, âgés de dix-huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et politiques ».
En 2006, seuls 17 des 25 millions d’électeurs enrôlés s’étaient exprimés. Pour la présidentielle et les législatives de 2011, le taux de participation révélera
l’intérêt des 32 millions d’enrôlés à des scrutins dont la nation attend de savoir s’ils vont effectivement booster le développement socioéconomique de la République démocratique du Congo. Soit
la faire stagner, soit la tirer en arrière.
Or, le peuple congolais rêve d’un Etat de droit dans un environnement de paix, de sécurité, de justice « égale pour tous » et de bien-être social assuré par une
économie fondée sur la bonne gouvernance.
Opportunistes ou visionnaires, les onze candidats à la présidentielle et les 18 millions de candidats à la députation nationale ont tôt fait d’adapter leurs
messages de campagne électorale à ces préoccupations majeures.
Si, pour certains, il faut donner priorité la poursuite du programme de réhabilitation des infrastructures de base, d’autres projettent de réformer d’abord l’armée
et la police nationales dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat. Particulièrement dans les provinces de l’Est, où les populations sont constamment victimes d’exactions de tous
ordres (assassinats, viols, vols, notamment).
La justice, c’est aussi une préoccupation majeure. Malgré les menaces du pouvoir, l’impunité est apparue comme un mode de vie. Détournements des deniers et biens
publics, concussion, trafic d’influence et abus de pouvoir ont maintes fois été dénoncés dans divers rapports d’enquêtes (onusiennes et parlementaires), sans que cela ait ému outre
mesure.
A l’évidence, très peu d’entre les députés de la législature finissante pourraient bénéficier de la confiance des électeurs. « Pour la plupart, ce sont des
corrompus, ils ont travaillé plus pour eux que pour le peuple », entendait-on dire à la cité.
En attendant la publication par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des résultats du vote le 6 décembre 2011, le peuple s’est exprimé lundi dans
les urnes.