Créé le 30 -11-2011 à 03h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 30-11-2011 12H 40| AFRIQUEREDACTION : LE PHARE
L'atterrissage en catastrophe, au niveau de la Cour Suprême de Justice, d'un dossier relatif aux bulletins de vote cochés en dehors des bureaux de vote en faveur
d'un candidat à la magistrature suprême et d'un autre à la députation nationale apporte une nouvelle preuve de la véracité de l'information affichée par les médias en lignes et relayée par Le
Phare dans son édition du mardi 22 novembre 2011. Le quotidien de l'avenue Lukusa est en droit de s'estimer totalement dédouané par cette haute cour, qui a décidé d'instruire, sous la procédure
de flagrance, ce cas spécial de tentative de fraude électorale, Tous ceux qui soutenaient, que Le Phare était en train- de désinformer les Congolais avec de faux bruits peuvent s'adresser au
greffe de la Cour Suprême de Justice pour palper du doigt des bulletins de vote pré-remplis, au profit d'un candidat à la présidentielle et d'un autre à la députation nationale. Le prévenu pris
en flagrant délit est clairement identifié.
Les bulletins de vote cochés et consignés à la Cour Suprême de Justice ne constituent en fait qu'un échantillon d'un tas d'autres saisis par des compatriotes
vigilants aux quatre coins de la République.
Les preuves de ces objets de délit se trouvent entre les mains de plusieurs responsables des partis politiques, des observateurs nationaux et étrangers des
élections ainsi que des médias internationaux. Les téléspectateurs congolais ont pu, à cet effet, suivre des images des ces bulletins de malheur et des scènes de violence provoquées par la
découverte de cette série noire de scandales électoraux.
Radio Okai, dans son monitoring électoral du lundi 25 novembre, a gâté des millions d'auditeurs des reportages «en live» sur des cas de fraude électorale ayant pour
soubassement des bulletins cochés clandestinement.
Le Phare ne cesse de se demander ce que lui reprochent non seulement la CENI mais aussi le CSAC (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication) dans ce
feuilleton des bulletins de vote cochés anticipativement et dont un des présumés auteurs d'une tentative de tripatouillage électoral se trouve présentement aux arrêts et devant la barre de la
Cour Suprême de Justice.
En clair, le dossier judiciaire ou disciplinaire du quotidien de l'avenue Lukusa s'est totalement vidé de sa substance avant d'avoir été instruit ai niveau de la
Police Judiciaire des Parquets.
Qu'à cela ne tienne ! Les électeurs congolais aimeraient à présent savoir combien de millions de bulletins de vote, parallèles se sont retrouvés hors du circuit
officiel. La CENI, qui a nié jusqu'au bout l'existence des bulletins pré-remplis, devrait penser à diligenter une grande enquête visant à tirer au clair une situation qui a jeté un terrible
discrédit sur l'organisation des élections présidentielle et législatives nationales, au point de pousser certains observateurs à soutenir que la CEI de l'abbé Malumalu n'avait pas aligné autant
de défaillances.
La quantification des bulletins parallèles est très importante, de façon à savoir si de petits malins n'ont pas tripoté dans l'exécution des commandes passées paria
CENI auprès des ses imprimeurs en Afrique du Sud. Cette institution d'appui à la démocratie à intérêt à prendre au sérieux les alertes à la fraude électorale venues du Phare, de manière à
améliorer, dans un avenir proche, l'organisation des élections des députés provinciaux, des sénateurs, des maires de villes, des bourgmestres, des conseillers municipaux, des chefs des secteurs
et des conseillers des secteurs.
Tant que le flou va persister au sujet du nombre réel des bulletins de vote à la présidentielle et à la députation nationale frauduleusement mis en circulation,
d'autres mauvais coups attendent les électeurs congolais et les candidats à d'autres mandats électifs. La transparence du processus électoral et un climat électoral apaisé sont à ce prix. Il ne
sert à rien de s'acharner sur Le Phare qui a eu le mérite d'attirer l'attention de tous, à une semaine du vote, sur le péril qui menaçait la maison commune, lequel a causé des dégâts matériels et
humains que nous sommes tous en train déplorer aujourd'hui.
La Rédaction