Créé le 01 -12-2011 à 16h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 01-12-2011 16H 30| AFRIQUEREDACTION : LE POTENTIEL
La mission conjointe du collectif «Agir pour les élections transparentes et apaisées » (AETA) et du Réseau européen pour l’Afrique centrale (Eurac) a déploré le
dysfonctionnement du système électoral en République démocratique du Congo, au lendemain du double scrutin du 28 novembre. Elle a affirmé avoir noté, selon Radio Okapi : «la création précipitée
d’extension des bureaux de vote ; la non sécurisation du matériel électoral ; les tensions et nervosités constatées dans le chef des électeurs ; l’ouverture tardive de quelques bureaux de vote,
soit entre 11 et 13 heures pour certains ; l’absence totale ou partielle du matériel électoral, particulièrement les bulletins de vote et les isoloirs dans nombre de bureaux de vote ».
La mission conjointe a aussi relevé la non prise en compte de nombreux électeurs omis de la liste, qui pourtant devraient voter par dérogation. Cette situation a
désorienté, découragé et même énervé les concernés. Elle a déploré la création précipitée d’extension des bureaux, dont certains non connus ou tout simplement très éloignés des électeurs. La non
sécurisation du matériel électoral, a noté la mission conjointe, a fait que des bulletins de vote, cochés ou non, se sont retrouvés en dehors des bureaux de vote entre les mains des
tiers.
Tous ces cas de dysfonctionnement, selon la même source, ont créé des tensions qui ont mis certains observateurs nationaux et internationaux en insécurité. Ainsi,
la mission conjointe a demandé à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de prendre des mesures appropriées contre toutes manipulations incontrôlées des bulletins de vote qui ont
poussé la population à la nervosité et de clarifier cette situation devant l’opinion nationale et internationale. La mission a demandé aussi aux services commis à la sécurité électorale d’assurer
la protection de la population, des témoins, des observateurs et des candidats.
La mission annonce, par ailleurs, qu’elle va continuer à se documenter sur ces faits constatés sur le terrain, et compte faire, le moment venu, une déclaration
conséquente.
A signaler que pour la CENI, les élections se sont bien déroulées d’une manière générale sur l’ensemble du pays. Cependant, elle reconnaît des dérapages qui ont été
enregistrés dans certains bureaux de vote à travers le pays. Pour elle, les incidents enregistrés dans la journée du lundi 28 novembre, notamment les bulletins de vote trouvés entre les mains des
individus ou certains actes de violence, ne donnent pas lieu à l’invalidation du double scrutin présidentiel et législatif.