Créé le 01 -12-2011 à 16h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 01-12-2011 19H 30| AFRIQUEREDACTION : LA TEMPETE DES TROPIQUES
Les scrutins présidentiel et législatif organisés dans le cafouillage le lundi 28 novembre 2011 par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) attirent
l'attention particulière de la communauté internationale.
En effet, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'homme (BCNUDH), Agir pour les élections transparentes et apaisées (Aeta) , une plate-forme de la
société civile et EURAC (le Réseau Européen pour l'Afrique centrale) déplorent les violations des droits de homme et les irrégularités constatées pendant les opérations électorales du 28 novembre
2011.
Le Bcnudh fustige les irrégularités ainsi que des retards dans l'acheminement du matériel électoral. Ce qui a fait que certains Congolais n'ont pas exercé leur
droit de vote dans certains coins du pays. Cette agence des Nations Unies aux Questions des droits de l'homme déplore aussi évasion massive de détenus dans des prisons à travers le pays le jour
du scrutin. Tel a été les cas dans la prison de Kangbayi, dans la ville de Beni, au Nord Kivu qui a été attaquée par une centaine d'hommes armés, ce qui a résulté en l'évasion de plus de 400
prisonniers, s'indigne le BCNUDH. Le même jour de vote, neuf détenus, se sont évadés de la prison centrale de Mbanza-Ngungu, dans la province de Bas-Congo. Une autre tentative d'évasion a été
signalée le 27 novembre, la veille des élections à la prison centrale de Kisangani, signale le Bcnudh.
Dans une déclaration conjointe rendue publique, AETA et EURAC dénoncent le dysfonctionnement des opérations suite à l'ouverture tardive de certains bureaux de vote.
Une autre faille constatée par ces deux organisations est l'absence totale ou partielle du matériel électoral dans nombre de bureaux de vote particulièrement les bulletins de vote et des
isoloirs.
Par ailleurs, Aeta et OSISA notent plusieurs dérapages et actes de violence qui ont été enregistrés lors des élections présidentielle et législatives du 28 novembre
2011.
Agir pour les élections transparentes et apaisées et la Fondation OSISA notent cependant que ces élections sont marquées d'un nombre anormalement élevé
d'irrégularités principalement dues à l'incapacité de faire face aux énormes défis techniques, logistiques, organisationnels et sécuritaires dont dépendait une bonne organisation des opérations
électorales. OSISA et AETA ont dans leur déclaration commune félicité la population congolaise pour son engagement ferme en faveur d'une élection réussie et de sa détermination à œuvrer
massivement pour l'émergence d'un Etat de droit en RDC.
Les élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011 ont été entachées d'irrégularités ayant entraîné les fraudes et actes de violences sur toute
l'étendue du territoire national.
C'est pourquoi ces deux structures de la société civile demandent aux autorités judiciaires de mener des investigations sérieuses en vue de la poursuite effective
devant les cours et tribunaux des personnes sur lesquelles pèsent des évidences crédibles de tentatives de fraude électorale, ainsi que les agents de l'ordre qui, en cette période critiques n'ont
pas fait montre du professionnalisme et de la neutralité requise.
Une invitation est adressée à la Commission électorale nationale indépendante à travailler avec les organisations de la société civile, les missions d'observations
nationales et internationales, ainsi que la Monusco afin d'identifier les circonscriptions électorales et centres de bureaux de vote concernés où les irrégularités ont été constatées.
Ban KI-Moon appelle au calme
Au moment la population congolaise dans son ensemble est entrain d'attendre les résultats du scrutin du 28 novembre 2011 avec patience, le Secrétaire Général des
Nations Unies, le Sud coréen, Ban Ki-Moon appelle les acteurs politiques et la peuple congolais au calme.
J'appelle les dirigeants politiques et le peuple congolais à faire preuve de retenue tout au long du processus afin que les élections se déroulent dans un climat
apaisé et sécurisé, a déclaré le SG de l'Onu la veille dus scrutin.
Le Secrétaire Général des Nations Unies invite les acteurs politiques à observer les dispositions pertinentes de la Constitution et de la loi électorale, à
privilégier le débat démocratique et à respecter le verdict des urnes. En cas de contestation, il, faudra faire recours aux voies légales, a-t-il conseillé.
Après la proclamation des résultats provisoires par la Ceni, la bataille juridique commence. Tout le monde se pose la question de savoir avec quelle justice, dans
la mesure où celle-ci est mise sur le banc des accusés.
GODE KALONJI MUKENDI