Créé le 02 -12-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 02-12-2011 07H 42| AFRIQUEREDACTION : LE POTENTIEL
L’attaque lundi 28 novembre 2011 à Lubumbashi (Katanga) d’un convoi de matériel électoral par des hommes armés, le jour de la tenue des élections présidentielle et
législatives, doit interpeller le Bureau de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et les pouvoirs publics.
« L'attaque s'est déroulée vers 03H00 (01H00 GMT) contre un convoi de huit jeeps, conduites par la police. Les policiers ont ouvert le feu pour mettre en
fuite les assaillants, dont certains ont été blessés. Deux jeeps chargées notamment de près d'un millier de bulletins de vote ont brûlé à la suite de l'attaque. Ce matériel devait être distribué
dans des bureaux de vote de la ville », rapporte la presse citant une source policière.
Cette attaque armée est survenue moins de 48 heures après celle, dans la nuit de samedi à dimanche 27 novembre, d’« un dépôt stratégique pour la ville qui contenait
des munitions de grande valeur» du camp militaire Major Nvangu. «Le dépôt a été complètement calciné», selon le porte-parole de la 6ème région militaire (Katanga) en parlant d’une
«attaque-surprise».
«L’identité des assaillants n’est pas encore dévoilée mais le porte-parole de la 6ème région militaire déclare que les soupçons pèsent sur les éléments armés
de la Coordination du référendum d’autodétermination du Katanga (Corak)», rapporte encore la presse.
Le mercredi 7 septembre 2011, c’est un autre commando qui avait réussi l’évasion spectaculaire de la prison de Kasapa (Lubumbashi) du «Commandant Gédéon »
Kyungu Mutanga, chef de guerre Maï-Maï détenu depuis sa condamnation à mort pour les crimes de guerre commis au Katanga entre 2003 et 2006.
Malgré les poursuites engagées par les forces de l’ordre et la récompense de 1 000 000 USD et de 500 USD offerte par le gouvernement provincial du Katanga pour sa
capture et celle de chacun des fugitifs, ni l'ancien chef de guerre ni la plupart des 960 autres détenus évadés n’a été récupéré. «Gédéon ne représente plus rien», avait rassuré le gouvernement
provincial.
Pourtant, les assaillants avaient libéré dans la foulée la fameuse « Kata Katanga », arrêtée après l'attaque de l'aéroport de la Luano et sur qui le pouvoir
provincial avait misé 10.000 USD de récompense pour son arrestation.
Une vingtaine d'hommes armés avaient attaqué cet aéroport le vendredi 4 février 2011. «Nous attendons un rapport pour savoir exactement qui étaient ces gens. Tout
est rentré dans l'ordre maintenant et les vols ont repris», avait déclaré le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement central, Lambert Mendé.
Fin juin, c’est toujours à Lubumbashi - où séjournait alors le président Joseph Kabila - que des coups de feu avaient été entendus près d’un camp militaire, la
veille des festivités commémoratives de l’indépendance de la RDC, le 30 juin 2011.
A l’analyse de tous ces faits, il y a lieu de déplorer une négligence coupable dans le chef des pouvoirs publics.