Créé le 02 -12-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 02-12-2011 19H 23| AFRIQUEREDACTION : LE BAROMETRE
* s’agit de la ville-province de Kinshasa, de la Province de l’Equateur, du Bandundu, les cieux Kasaï, le Bas Congo et dans une partie du Katanga. Se défendant des
accusations de fraude et d’irrégularités, le pasteur Ngoy Mulunda, président de la commission électorale indépendante, s’est défendu. Il a fait parler les chiffres: sur 63.865 bureaux de vote,
485 seulement ont connu des problèmes. Autrement dit, 99,2% des bureaux ont fonctionné normalement... L’opinion n’est cependant pas tendre avec la CENI, elle fustige la confusion des listes
électorales, l’absence de matériel en certains endroits, l’ouverture tardive de certains bureaux. Cependant, force est de constater que, compte tenu des circonstances particulières du pays, ce
Scrutin représente de toutes manières un exploit. Du reste, la CENI fait preuve de souplesse : dans certains bureaux de Lubumbashi, où de nouveaux bulletins ont Été amenés d’Afrique du Sud après
l’incendie volontaire de plusieurs ballots, on votait encore lundi... Partout ailleurs, les Congolais se sont trouvé un nouveau passe temps carnet et bic en nains, ils parcourent les bureaux
électoraux de leur quartier, notent avec gourmandise les voix recueillies par les candidats à l’élection présidentielle et, accessoirement, relèvent les succès des futurs députés. D’un bout à
l’autre du pays, les portables grésillent, les résultats s’échangent d’une province à l’autre. Puisque les opérations ne sont pas terminées, puisque les résultats officiels ne seront communiqués
que le 6 décembre prochain, la CENI s’abstient soigneusement de toute estimation des résultats. Mais dans la rue et dans les états majors des partis, chacun est devenu expert des élections. A
Kinshasa, nous joignant aux curieux du quartier, nous avons relevé les résultats affichés sur les portes de plusieurs dizaines de bureaux de vote, à Matonge, Barumbu, Bandal, Gombe... Partout le
spectacle était le même des agents de la CENI tombant de sommeil, qui balayaient les salles de classe avant de se retirer, des résultats soigneusement affichés, validés par la signature des
témoins.. Et partout aussi des résultats qui se , ressemblaient : deux tiers des voix pour Etienne Tshisekedi, un tiers pour Joseph Kabila, une dizaine pour Vital Kamerhe, et rien, absolument
rien, pour lés autres, sauf, ici et là dans les quartiers bourgeois une voix ou l’autre pour Kengo wa Dondo.
Au quartier général du PPRD, le parti de Kabila, quelques silhouettes traînent sous les arbres. La fièvre des jours précédents est bien retombée. Les militants
semblent fatigués, eux aussi sont accrochés à leur portable sur lequel les chiffres s’alignent. Ils répètent qu’arithmétiquement, le président, le seul qui a fait campagne jusque dans les coins
les plus reculés de ce vaste pays, ne peut que l’emporter et que le total des voix jouera en sa faveur. Il n’empêche que, politiquement, le discours de Tshisekedi a fait mouche, à Kinshasa, dans
l’Equateur où il a recueilli les voix de Bemba, dans le Bandundu, dans les deux Kasaï, dans le Bas Congo, dans une partie du Katanga tandis qu’au No d et Sud Kivu, qui en 2006 avaient voté
massivement pour Kabila, c’est Vital Kamerhe l’enfant du pays, qui l’a emporté.
Source : Le Carnet de Colette da Breackman