Créé le 03 -12-2011 à 00h34 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 03-12-2011 00H 34| AFRIQUEREDACTION : LE MONDE.FR
Joseph Kabila arrive en tête de l'élection présidentielle du 28 novembre en République démocratique du Congo, selon un décompte des agences de presse réalisé vendredi sur la base des dépouillements effectués dans 15 % des bureaux de vote. Le président sortant est crédité à ce stade d'un peu plus de 1,5 million de voix, soit 51,8 % des 2,94 millions de bulletins comptabilisés.
Son principal adversaire, l'opposant Etienne Tshisekedi, obtient lui un peu moins de un million de voix, soit 33,9 %. Ce décompte effectué sur la base de chiffres communiqués par le président de la commission électorale, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, ne prend pratiquement pas en compte les suffrages exprimés à Kinshasa, la capitale, où Tshisekedi escompte un soutien important.
CONFUSION
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) doit communiquer dans la soirée sur les résultats partiels provisoires de ce scrutin à tour unique, alors que l'institution est confrontée depuis lundi à des critiques incessantes sur les opérations de collecte et de dépouillement des résultats, alimentant de dangereuses rumeurs de fraude en faveur de Joseph Kabila face à son adversaire principal.
Signe de la confusion ambiante : le site Internet de la CENI a été brièvement piraté vendredi avec des chiffres et pourcentages présentés comme des résultats de l'ensemble des onze candidats, a-t-on indiqué à la Commission. Le président de la CENI avait rappelé jeudi que la Commission était "seule habilitée" à donner des résultats.
Les chiffres définitifs ne seront livrés par la Cour suprême que le 17 décembre, et le nouveau président prêtera serment le 20.
Le scrutin a été émaillé de violences. Au moins dix-huit civils ont été tués et une centaine "gravement blessés", principalement par les forces de sécurité congolaises, du 26 au 28 novembre, en marge de l'élection, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW).