Créé le 06 -12-2011 à 18h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 06-12-2011 18H00| AFRIQUEREDACTION :VSV
La Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV) exprime ses vives inquiétudes sur la vie et la sécurité des militaires des Forces Armées de la RDCongo
(FARDC) et civils, victimes des actes d’enlèvements à Kinshasa, de la part des hommes armés en uniforme depuis le début du mois de décembre 2011.
A titre illustratif, il ya lieu de citer les cas ci-après :
- Capitaine Musungilayi Kabongo, S1 bataillon Blindé de la Garde
Républicaine (GR) résident au camp militaire Badiadingi, Kinshasa/Miont-Ngafula, enlevé le 02 décembre 2011 en compagnie d’une autre personne non autrement identifiée ;
- Major Nguma (EPS-FARDC), résident au camp militaire Kokolo,
Kinshasa/Bandalungwa, enlevé la nuit du 01 au 02 décembre 2011 ;
- Premier Lieutenant Mbambi Lenda (Génie de construction des
FARDC), résident au camp militaire Kokolo, Kinshasa/Bandalungwa, enlevé la nuit du 01 au 02 décembre 2011;
- Premier Lieutenant Epombo Isongani, enlevé la nuit du 01 au 02
décembre 2011 ;
- Lieutenant Gualano Ngele Alexis (dispo EMG-FARDC) résident au
camp militaire Kokolo, Kinshasa/Bandalungwa, enlevé la nuit du 01 au 02 décembre 2011.
Pour capitaine Musangilayi Kabongo et son compagnon d’infortune, les six (6) hommes armés venus opérer à son domicile sans mandat ni autres titres sous commandement
du major Nyembo ont embarqué ces derniers dans un véhicule et les ont conduits vers une destination inconnue. Les mêmes militaires détiendraient une liste reprenant les noms de plusieurs
militaires recherchés pour des raisons inconnues.
Pour les autres victimes, elles ont été enlevées au camp militaire Kokolo après que les assaillants aient réussi à entrer dans leurs domiciles après avoir cassé les
portes d’entrée.
Avant de d’emmener les victimes, les hommes armés ont administré de mauvais traitements à ces dernières ainsi qu’à leurs proches et membres de famille trouvés sur
place. A la même occasion, des fouilles systématiques vaines ont été faites dans les domiciles des victimes sous prétextes de rechercher des armes de guerre et munitions y cachées. Les victimes
ont été embarquées dans une jeep des FARDC et conduites vers une destination inconnue.
Après recherches, les victimes ont été retrouvées en détention au secret dans le cachot de l’ex DEMIAP sis Kinshasa/Kintambo dans des conditions inhumaines. Privées
de la nourriture et toutes autres visites des membres de familles, avocats, défenseurs des droits de l’homme…
Des informations parvenues à la VSV font état des enlèvements planifiés de plusieurs militaires des Forces Armées de la RDCongo (FARDC) et agents de la Police
Nationale Congolaise (PNC) dont plusieurs seraient déjà gardés au secret dans des cachots de la DEMIAP, du camp Tshatshi, du Camp militaire Kokolo, de l’immeuble Groupe Litho Moboti (GLM)… ne
dépendant pas de parquets.
La VSV craint que les enlèvements des militaires et policiers enregistrés depuis la tenue des élections présidentielle et législatives du 28
novembre 2011 ne soient liés au contexte politique actuel de la RDCongo et demeure, par ce fait, inquiète quant à la vie et la sécurité des victimes exposées, désormais, au risque d’exécution
sommaire et extrajudiciaire, de la torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants.
La VSV recommande au gouvernement de la RDCongo de :
- Localiser et libérer tous les militaires et civils gardés au
secret ou les déférer devant une juridiction compétente en cas des griefs sérieux à charge;
- Garantir l’intégrité physique et psychologique des
victimes ;
- Cesser tous les actes d’enlèvements dont les militaires des FARDC
et civils font l’objet ;
- Ouvrir une enquête indépendante en vue de faire toute la lumière
sur ces enlèvements des militaires et civils ainsi que sur les allégations d’existence d’un plan de victimisation des militaires, civils et policiers, établir les responsabilités et
sanctionner les coupables, commanditaires et exécutants conformément à la loi.
Fait à Kinshasa, le 06 décembre 2011.