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TIR AU BUT : MATCH DU 28 NOVEMBRE 2011

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Créé le 08 -12-2011 à 03h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi  08-12-2011  08H37| AFRIQUEREDACTION :BKKL

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En lisant ma première pensée (une image, une histoire);j'ai clairement dit que cette observation était celle d'un animateur culturel portant les lunettes d'un "historien" et d'un journaliste rapporteur d'un match de football qui joue au stade des martyres à Kinshasa.


Il s'agit du match commencé le 28 novembre 2011. Inutile de rappeler les circonstances qui ont marqué  son coup d'envoi, car, elles ont été vecues et rapportées par mille et un témoin présents et ou absents jusqu'au délà de frontières nationales.
 
Comme tout match de football exige un vainqueur, les deux équipes ont  joué déjà les 90 minutes ,voire la prolongation de deux fois 15 minutes.
A ce stade, l'heure est au tir au but !!  Je ne vous apprend plus rien ici, car, vous connaissez l'émotion qui envahit les joueurs, les entraîneurs; les supporteurs, les sponsors, les arbitres, le commissaire au match, les agents de l'ordre public,etc..
 
Chacun retient son souffle !! Parmi diverses attitudes d'acteurs directs et indirects cités ici, celle des agents de l'ordre attire mon attention que je souhaite partager avec vous ce soir. Comme le mot l'indique, un agent de l'ordre public reste celui qui maintient et retablit l'ordre public. Dans le cas precis en RDC, c'est la police nationale avec eventuellement sa reserve qui est l'armée nationale. C'est mot RESERVE doit être compris comme une roue de sécours, car, maintient et rétablissement de l'ordre public est d'abord la mission de la police, par contre, une guerre (conflit armé) est une prérogative de l'armée.
 
 Une particularité et non la moindre en RDC, sa police nationale est en même temps un service et une arme contrairement aux autres pays où, on trouve la gendarmerie nationale (un corps intermédiaire entre la police et l'armée). Cette frontière entre service et arme est vite franchie par les policiers dans certains pays où les policiers pour la plus part sont de formation soit gendarme mobile, soit garde civile, soit infanterie, etc..
 
Ce qui aggrave bon nombre d'intervention des agents de l'ordre,c'est surtout le port des armes à feu. Leur déficit au niveau formation et entraînement ajoutée à l'insuffisance des moyens modernes de maintien de l'ordre public (matraque, canons à eau, les pistolets electriques, grenades lacrymogènes, fil barbelait, grenade fumigène, chevaux,etc.) justifie en grande partie ce port quasi permanant d'arme à feu par les agents de l'ordre dans les pays africains occasionnant les conséquences souvent déplorables (morts et blessés par balle).
 
Que faire pour pour eviter si pas atténuer ces conséquences ? Le principe de proportionnalité entre les moyens utilisés par les manifestants et ceux des agents de l'ordre. Un public qui jette les pierres sera dispersé par des pierres se trouvant déjà dans un camion benne abord du quel se trouve les agents de l'ordre bien protégés par leurs boucliers et casques. Les manifestants peuvent être arrêtés par de fil barbelait,etc..
 
Restons encore ici pour parler de la reserve de la police, à savoir, l'armée.
Il est connu de nous tous que, l'armée en RDC a été, est , et  sera un acteur principal dans la stabilité et l'instabilité des institutions. Comme on dit, l'eau prend la forme de la vase qui la contient, la stabilité et l'instabilité des institutions rd congolaises affecte aussi l'armée.
 
Ce rapide rappel historique illustre bien notre constat:
  
-30 juin 60: indépendance;


-06 juillet 60 : mutinérie au sein de l'armée;

 
-10    "     60: intervention de l'armée belge;

 
-11    "     60: sécession du Katanga;

 
-12 aout   60: débarquement des casques bleus (ONU);


-5-9 septembre revocation reciproque  Kasavubu- Lumumba;



-14  septembre 60 coup d'état du colonel Mobutu ( formation du collège des commissaires généraux);


-09 dec 60: arrêstation de Lumumba;


-24 nov 1965 coup d'état de Mobutu;


- mars-mai 1977 guerre du Shaba;


- 1991 et 1993 pillage à Kinshasa;


- 1992 massacre des chretiens à Kin;

 
 - mai 1995 tir sur les militants de PALU (Partis lumumbistes unifiés) à Kin;


- 1997 guerre de l'AFDL sous la direction de Mr Laurent D Kabila;


- 1998 guerre RCD etc.


La liste est longue mais non exhaustive. Faites les statustiques: perte en vie humaine, en matériel, etc.
 
Devoir du soldat et mission de l'armée
 
 Au vu de ce qui précède,force est de clarifier une autre idée sur ce qu'on appelle le devoir d'un soldat et la mission de l'armée. Si la mission de cette dernière est connue de presque tout le monde, il n'est pas forcement ainsi pour les devoirs d'un soldats.
 
Parmi les 7 principaux devoirs d'un soldat, trois méritent d'être rappélés ici en cette période de forte agitation sociale en RDC. Il s'agit de:
 
1. Croire: aux valeurs des institutions et à la justice (juste et ou distributive) de la société qu'il défend, à la capacité de son armée à se battre et donc à la sienne propre.
 
2. Obeïr: la discipline recherchée ici ne doit pas être uniquement formelle (aveugle), mais une discipline intellectuelle.  
 
3. être compétent: c'est à dire connaître à la perfection les fonctions qu'il assume.
 
Les quatre autres devoirs sont: savoir tirer, être physiquement apte,savoir renseigner, et savoir progresser ( se déplacer sur le terrain des opérations).
 
Terminons par clarifier le premier devoir,celui de la croyance aux institutions. Elle evoque le respect et la défense de la volonté du souverain primaire exprimée par la voix democratique. Ces institutions sont: chambres parlementaires (basse et haute à tous les niveaux), président de la république, (élus du peuple), cours et tribunaux.
 
Puisque les animateurs de ces institutions sont l'expression de la volonté populaire, le soldat qui, lui aussi est une emanation du peuple, c'est tout affait logique qu'il leur doive croyance et obeïssance. Puisque le chretien croit en son maître (Christ),conséquence, il lui obeït et s'apprête à mourir pour lui.


La suprematie de l'autorité politique sur l'autorité de l'armée.
  
Les institutions qui ne sont pas l'expression de la volonté du souverain primaire (peuple) ne méritent pas l'obeïssance du soldat. Le faire, équivaut à créer un état dans un état. C'est ce qu'on appelle : la suprêmatie de l'autorité politique sur l'autorité militaire et non le contraire. Cette suprêmatie justifie clairement le sens profond de la recommandation faite à tout militaire envers ses chefs hierarchiques en ce terme: ".....vous lui obeïrez pour tout ce qu'il vous commandera pour le bien du peuple et du service...". La loyauté au peuple a travers ses institutions démocratiques ne doit pas être synonyme d'une fidélité à une personne.
 
Il est donc du devoir de chaque citoyen congolais d'interioriser ces quelques notions (service d'ordre public, armée et souverain primaire) en cette période combien cruciale qu'est entrain de traverser notre pays. 


Le civil et l'agent de l'ordre public (policier) et ou de défense nationale (militaire) ne doivent pas se regarder comme des ennemis,car, leur plus grand ennemi commun, reste l'état de pauvreté dans le quel ils se trouvent tous, pauvreté qui contraste avec les enormes potentialités économiques, et humaines dont regorgent leur pays. Certes, si du choc des idées eclate la lumière; du choc des armes eclatent la haine, source de destruction du tissus communautaire. Ils doivent tous tiré sur la pauvreté comme les pelerins musulmans lapident le grand satan à la Mecque. Mieux vaut mourir pour des valeurs saines et non pour les "saints " sur cette terre des hommes.
 
Merci pour ce precieux temps que vous m'avez accordé.
 
Je vous fixe rendez-vous demain pour vous parler d'Etienne De la BÉOTIE avec son discours sur "la servitude volontaire".

 
BKKL


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