Créé le 08 -12-2011 à 06h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 08-12-2011 14H
53| AFRIQUEREDACTION :
Les établissements scolaires, magasins, entreprises publiques et privées … n'ont pas ouvert leurs portes.
Un climat morose a régné mardi et mercredi dans la ville de Kinshasa et dans plusieurs chefs-lieux de provinces.
Ce climat malsain a été marqué par la paralysie de la quasi-totalité des activités dans tous les secteurs de la vie urbaine , à quelques heures de la publication
des résultats de l'élection présidentielle effectuée le 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo.
Il a été principalement observé dans les établissements scolaires dont la plupart sont restés fermés depuis la semaine passée. Aucun élève n'a été aperçu dans les
rues au cours de ces dernières journées habituellement marqué par une forte circulation.
Après avoir libéré leurs véhicules avec un léger retard, les transporteurs ont commencé à le retirer à partir de 14 heures locales, faute de clientèle. Et pourtant,
les habitants de la ville sont habitués à rester au centre ville jusqu'aux heures tardives, dans la soirée.
Même les agents et cadres de l'Etat ont été obligés d'observer cette trêve qui ressemble ni plus, ni moins, à des journées villes mortes dont le mot d'ordre aurait
été donné par on ne sait qui.
Depuis lundi, les stations services fonctionnent avec un personnel réduit, tandis que les restaurants, les bars et les vendeurs ambulants n'ont pas cessé de se
plaindre du manque de clients.
Pis encore, la plupart des magasins et étalages du marché central sont restés fermés, y compris les marchés pirates d'alentour.
Dans ce centre urbain où le pouvoir d'achat est trop faible et où la vie est si chère que les habitants ne savent pas faire des stocks de denrées alimentaires, les
quelques familles qui disposaient encore d'un peu d'argent se sont approvisionnées dans les marchés municipaux et dans des boutiques à la cité.
En dépit des appels, sincères ou ironiques, lancés à travers les médias par les autorités policières pour la reprise normale des activités quotidiennes, une
psychose généralisée a ainsi gagné les habitants de la capitale congolaise.
A la base de cette situation malencontreuse, se trouve notamment la tension et la peur nourries par les déclarations tonitruantes des parties prenantes aux
élections qui ont fait croire aux Congolais que le déluge va s'abattre sur le pays en général, et sur la capitale en particulier, au cas où le candidat de leur obédience ne l'emportait
pas.
Tout porte à croire que, si l'un ou l'autre camp ne se sentirait pas satisfait des résultats de la présidentielle, la journée de ce mercredi risque d'être plutôt
chaotique.
Déjà, une très forte présence des agents de la Police nationale congolaise (PNC) est remarquée à travers les quartiers.
La communauté internationale est appelée à peser de tout son poids sur le régime en place et sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour qu'ils
s'engagent à travailler honnêtement et de manière transparente, afin d'éviter des suspicions qui conduisent aux troubles, et publient les résultats des urnes, en respectant la volonté du peuple,
et dans les délais convenus.
Marcel TSHISHIKU