Créé le 29-11-2011 à 17h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 29-11-2011 17H 40| AFRIQUEREDACTION : RTBF
Human rights watch (HRW) a dénoncé la "répression brutale" menée par le régime du président Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC), où 500 opposants ont été tués par les services de sécurité depuis deux ans, selon un rapport publié mardi.
Depuis les élections "censées apporter" la démocratie, "les forces de sécurité gouvernementales ont tué délibérément ou exécuté sommairement au moins 500 opposants présumés et en ont détenu environ 1000 autres, dont beaucoup ont été torturés", affirme ce rapport de l'organisation de défense des Droits de l'Homme.
Cette "répression brutale (...) a commencé pendant les élections de 2006 qui ont porté au pouvoir le président Kabila, et elle s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui", estime HRW, qui dénonce "le silence" des gouvernements étrangers.
Selon le document de 96 pages, "les agents de l'Etat ont particulièrement pris pour cible les personnes originaires de la province de l'Equateur ainsi que d'autres soupçonnées de soutenir le candidat présidentiel vaincu, Jean-Pierre Bemba".
Ils s'en sont pris également "à des adhérents du Bundu Dia Kongo (BDK), un groupe politico-religieux basé au Bas Congo qui encourage une plus grande autonomie provinciale et a recueilli un appui considérable aux élections législatives".
En février 2007 et en mars 2008, les forces de sécurité ont tué respectivement 104 et 200 personnes dans le Bas Congo lors d'interventions contre le BDK, assure l'organisation américaine.
Depuis deux ans, près de 150 personnes ont été exécutées sommairement à Kinshasa, a précisé Anneke Van Woudenberg, chercheuse de HRW.
"Tandis que tout le monde se concentre sur les violences dans l'est du Congo, les exactions du gouvernement contre les opposants politiques attirent peu d'attention", a-t-elle déploré.
Toujours selon HRW, "les subordonnés de Kabila ont agi par le biais de plusieurs forces de sécurité gouvernementales, notamment la Garde républicaine paramilitaire, une commission secrète, le bataillon spécial Simba de la police et les services de renseignement".
"Des agents de l'Etat ont tenté de dissimuler les crimes en jetant des corps dans le fleuve Congo ou en les enterrant en secret dans des fosses communes", explique l'organisation basée à New York.