Créé le 09 -12-2011 à 10h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 09-12-2011 10H10| AFRIQUEREDACTION :DEPECHES DE BRAZZA
Les cas d'absence se justifieraient, selon les organisations syndicales, par la volatilité même de la situation que vit actuellement le pays après les élections du
28 novembre. La crainte d'être pris au piège en cas de déclenchement d'éventuels mouvements de contestation des résultats des élections poussent la plupart des fonctionnaires et agents de l'État
à adopter une extrême prudence. En effet, depuis quelques jours, Kinshasa ressemble à une ville fantôme dès le début de la soirée. Les artères se vident rapidement de tout trafic et le transport
en commun devient plus difficile, surtout pour des trajets longs en direction de l'est de la ville.
Afin de faire face aux perturbations du transport en commun, les usagers doivent prévoir des moyens conséquents pour payer les « demi-terrains », entendez le
morcellement des trajets ou alors négocier au prix fort un tarif d'ensemble pour convaincre un transporteur. Les transporteurs eux-mêmes se disent aussi sous pression à cause de la fermeture
depuis quelques jours des stations-service dans la soirée. La conséquence est le passage du prix du litre à près de 2000 francs congolais dans le marché noir contre un peu plus de 1000 francs
congolais à la pompe.
L'on a observé un arrêt de fait du travail dans l'administration publique pendant la période d'attente des résultats provisoires de la Commission électorale
nationale indépendante (Céni). Pour les fonctionnaires, l'espoir s'amenuise aussi de voir le gouvernement tenir son engagement de payer les salaires dans les délais convenus, c'est-à-dire le mois
de novembre payé vers mi-décembre.
Tout retour à une situation normale pourra être possible après la publication des résultats par la Ceni. Toutefois, une certaine opinion pense que le rejet en
bloc des résultats par les candidats de l'opposition va de nouveau ouvrir la voie à une autre période d'incertitude jusqu'à la confirmation de ces résultats par la Cour suprême de justice après
examen des dossiers de contestation. Ce sera le 16 décembre.
Laurent Essolomwa