Créé l 13-12-2011- 11h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 13-12-2011 15H11 AFRIQUE REDACTION PAR: LA TEMPETE DES TROPIQUES
Selon le Cardinal, les résultats publiés le 9 décembre dernier ne sont conformes ni à la vérité, ni la justice. Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a demandé,
hier lundi 12 décembre, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de procéder au recomptage des voix réellement exprimées dans les urnes par les électeurs congolais, lors de
l’élection présidentielle du 28 novembre 2011.
L’Archevêque métropolitain de Kinshasa a lancé cet appel lorsqu’il répondait aux questions des journalistes, au cours d’un point de presse tenu au Centre Lindonge à
Limete, une commune de la capitale congolaise.
De son avis, la médiation entre acteurs politiques impliqués dans ces échéances électorales doit être essentiellement fondée sur le recomptage des voix, et il est
hors question d’annuler ces résultats, parce que le pays n’a pas d’argent pour réorganiser la présidentielle.
Laurent Monsengwo a déclaré qu’après avoir jugé ces résultats non conformes à la réalité des urnes, il ne peut pas jouer le rôle de médiateur pour ne pas paraître
impartial.
Il s’est dit “ très choqué” par t résultats de la province du Katanga, alors que l’Eglise catholique dispose de toutes les preuves que “ le président de la CENI a
triché”, avant d’annoncer que l’Eglise catholique va publier les résultats de la présidentielle du 28 novembre dernier, lorsqu’elle aura réceptionné tous les rapports de ses observateurs, qui lui
seraient déjà parvenus n’eût été la fermeture des services SMS des sociétés de télécommunication.
Le prélat catholique a également indiqué qu’il avait, dans une conversation téléphonique, demandé au Chef de l’Etat s’il se sentait à l’aise avec les résultats de
la présidentielle publiés le 9 décembre par la CENI.
a son tour, Joseph Kabila a demandé au Cardinal s’il était content du fait que le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS),
Etienne Tshisekedi wa Mulumba, se soit proclamé président de la République.
A cette dernière question, lé Cardinal a répondu par la négative, et insisté en vain pour que le président de la République proclamé par la CENI réponde à la
sienne. Fin de la conversation.
Monsengwo appuie « Human Right Watch”
Avant ce jeu de questions- réponses avec les journalistes, Laurent Monsengwo a lu la déclaration sur les élections présidentielles en RDC ».
Il a rappelé que, dimanche 4décembre 2001, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avait demandé, au cours d’un tête-à-tête avec la presse dans
l’enceinte de la paroisse Sainte Anne, à Gombe, à la CENI de proclamer impérativement la vérité des urnes.
Comme souhaité par le peuple, la CENCO a publié les conclusions de son observation et de plusieurs observateurs tant nationaux, qu’internationaux. Toutes ces
observations posent une question de crédibilité de la présidentielle du 28 novembre, comme vient de l’attester le rapport du Centre Carter qui a précédé la conversation téléphonique entre Kabila
et Monsengwo susmentionnée.
Il y a lieu de conclure que ces résultats ne sont conformes, ni à la vérité, ni à la justice “, a affirmé le Cardinal, en se posant la question de savoir comment,
par exemple, comprendre que, le 6 décembre, Monsieur Tshisekedi qui avait obtenu 5 927 728 voix sur 17 329 137 suffrages exprimés, ait le 9 décembre, 5 863 745 voix sur 18 144 154 suffrages,
perdant ainsi 64000 voix, alors qu’on venait d’ajouter 34 000 bureaux ? »
Etant donné que les résultats contestés sont provisoires et doivent être confirmés par la Cour suprême de justice (CSJ), l’Archevêque métropolitain de Kinshasa a
demandé aux contestataires d’interjeter appel, de recourir aux voies de droit et de ne pas se livrer à la violence, car dix-huit morts pour des élections, c’est trop!
“Dans ce cadre, l’Eglise est moralement tenue à offrir son aide à la justice pour établir la vérité des urnes là où elle avait déployé des observateurs, a-t-il
conclu, en invitant la CSJ à se sentir en conscience interpellée par le peuple congolais tout entier.
L’opinion a noté, pour sa part, qu’en évoquant le cas des dix-huit morts pendant la période électorale, le Cardinal Monsengwo a soutenu l’Ong de la défense des
droits de l’homme “Human Right Watch “qui, à en croire le ministre congolais de l’information et des médias, Lambert Mende, peine à fournir à la justice nationale des preuves de ces
tueries.
Tout compte fait, les Congolais encouragent les actes d bravoure de toutes les personnes physiques et morales qui prennent le risque de condamner les irrégularités
liées aux élections du 28 novembre 2011.
ASIYESHINDWA