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Calendrier électoral : difficile compromis

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Créé le 13 -04-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 13 -04-2011 à  16h05 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL

 

La première mouture du calendrier électoral proposée par la CENI ne fait pas l’unanimité. L’Opposition a déjà exprimé son désaccord tandis que l’avis de la Majorité est toujours attendu. L’heure est donc à l’expectative. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour une solution politique à cette impasse.
Après la clôture fin mars 2011 à Lubumbashi (Katanga) de son colloque, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait promis de dévoiler dans la semaine qui suivait le calendrier de prochaines élections. Rien n’est venu. Or, le temps s’écoule, inexorablement.

Sans lâcher prise, son président, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a poursuivi des concertations avec les acteurs clés du processus électoral. A mi-parcours, le bilan est mitigé. Il n’arrive pas à obtenir l’adhésion massive à son projet. Quid ?

Des divergences apparues sont telles qu’il est obligé de recaler la publication du calendrier électoral. Dans la Majorité, c’est encore le silence. Prudence ou absence de position commune ? Difficile à dire. Toutefois, il semble que toute l’attention reste encore figée sur les effets de la mutation qui s’est opérée au sein de cette famille politique qui a juré d’amener Joseph Kabila à rempiler. Pour l’instant, la priorité se trouve donc ailleurs.

Quant aux opposants, ils ont adopté une position commune de rejet du projet de Ngoy Mulunda tout en la faisant assortir de propositions pour sortir de l’éventuelle impasse.

VERS UNE SOLUTION POLITIQUE

C’est le 8 avril 2011 que les opposants ont dévoilé leur position sur le processus électoral. C’était dans une déclaration commune rendue publique. Ils l’ont explicitée hier mardi au cours d’une conférence de presse animée au siège de la fédération du MLC pour la ville de Kinshasa.

Concernant le projet du calendrier électoral présenté par la CENI, l’Opposition dit ce qui suit : « Le respect de délai constitutionnel impose l’organisations de l’élection présidentielle sans couplage avec la députation nationale ». En plus, elle relève que « cette option est techniquement possible mais politiquement désavantageuse en ce qu’elle renvoie les législatives nationales en février 2012. Ce qui ne favorise pas la tenue des élections dans un climat apaisé et de consolider les acquis de la démocratie en République démocratique du Congo. D’où, la nécessité de ramener la présidentielle et les législatives en novembre ou décembre 2011 mais en cherchant le consensus de la classe politique sur le calendrier en cours d’élaboration ».

 Par ailleurs, dans sa déclaration du 8 avril 2011, l’Opposition rend la majorité au pouvoir responsable de l’enlisement du processus électoral. Selon elle, « la tenue des élections dans les délais constitutionnels avec la conséquence qu’au-delà du 6 décembre 2011, date de prestation du président de la République élu, l’actuel président de la République devient illégitime ». Elle reste favorable au « maintien du couplage des élections présidentielle et législatives nationales tel que proposé par la CENI ».

Que la Majorité se retienne de se prononcer sur le projet de calendrier électoral proposé par la CENI, est un signe que les germes de conflit sont en train de se mettre en place.

 La question que d’aucuns se posent est celle de savoir ce que gagnerait le pays dans une situation de vide juridique à la date fatidique du 6 décembre 2011. Au cours de sa conférence de presse, l’Opposition pense déjà à des concertations directes dans la classe politique pour parvenir à un compromis.

Comme on le voit, il se profile en filigrane l’idée d’un accord pour une petite transition sanctionnée par la formation d’un gouvernement d’union nationale qui intégrerait les membres de l’Opposition. La transition étant comprise comme une période de ni vaincu, ni vainqueur. Ledit gouvernement aurait comme tâche de réunir les finances, la logistique et l’arsenal juridique dont la CENI a besoin pour organiser les prochains scrutins à tous les niveaux. - difficiles à obtenir pour l’instante au regard des points de vue croisés qui se succèdent sur le projet de calendrier de la CENI.

RETENUE A LA CENI

A la CENI, son président garde encore tout son calme. Le soir du même mardi, Daniel Ngoy Mulunda a, à la clôture des travaux du colloque consacré sur « la dynamique des élections apaisées en RDC », révélé ce qu’il faut considérer comme la réponse du berger à la bergère. Il a fait remarquer que « la CENI demeure l’arbitre dans sa mission d’organiser le jeu démocratique et de veiller à la régularité du cycle électoral en RDC ». C’est tout dire.

Dans le même ordre d’idées, il note, s’adressant à l’assistance, que «le consensus politique seul ne suffit pas pour organiser les élections apaisées en RDC». Il a saisi l’occasion pour interpeler l’Assemblée nationale. Il lui a demandé de doter sans tarder la CENI d’une loi électorale, estimant que « tout retard accumulé par l’Assemblée nationale retarde et renvoie le processus électoral ».

Toutefois, Daniel Ngoy Mulunda se montre conciliant et optimiste. Il promet de publier très bientôt le calendrier électoral. Cela pour avoir déjà reçu les conclusions des partis et regroupements politiques. Sous quel format et suivant quelle option ? Question.

A tout prendre, le président de la CENI continue à entretenir le suspense. Même si les violons sont loin de s’accorder ni avec l’Opposition ni avec la majorité.


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