Créé l 17-12-2011- 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 17-12-2011 00H00 AFRIQUE REDACTION PAR:Cheik FITA
La cour suprême de justice a proclamé ce vendredi 16 décembre 2011, président élu de la RD Congo pour cinq ans.
Elle a confirmé les résultats publiés par la CENI, commission électorale nationale indépendante.
L’opposition congolaise a décrié cette élection : bourrage des urnes, procès-verbaux non-conformes…
Les observateurs ont tous été unanimes : ces élections étaient tout, sauf transparentes… « Ni conformes à la justice, ni conformes à la vérité. »
Pire pour le nouveau proclamé, bien d’éléments attestent que le gagnant sur papier est en réalité le perdant dans les urnes. Et cela restera dans l’esprit d’un grand nombre.
Une page vient d’être tournée.
Et après ?
Les élections étant sensé offrir un meilleur être à la population, en sera-t-il de même de cette proclamation ?
Cette proclamation est-elle une solution pour le peuple congolais ou un problème qui vient de s’inviter ?
Les jours à venir seront-ils des jours de concorde et de joie pour la majorité des congolais ou plutôt des jours d’angoisses et d’incertitudes ?
Le Président ainsi proclamé jouira-t-il de la confiance de la majorité de la population, clé indispensable pour la relance du pays?
Ou par contre, la fracture entre la population et la classe dirigeante ne cessera de croître ?
Impopulaire dans la capitale, selon les propres chiffres de la CENI, de quelle marge de manœuvre monsieur Kabila disposera-t-il pour diriger ?
Détesté à l’extérieur par la diaspora, comment monsieur Kabila s’y prendra-t-il pour l’action iternationale du pays ?
Démarrant le mandat avec autant de pesanteurs, monsieur Kabila pourra-t-il jouir de la période traditionnelle de grâce de cent jours, nécessaire pour mettre sur rails une nouvelle machine administrative ?
Son dernier mandat ayant été marqué par la concussion, la corruption, par quelle magie monsieur Kabila pourra-t-il s’entourer de nouveaux hommes, faute de quoi, la descente éthique aux enfers, ne fera que s’amplifier ?
Ce jusqu’auboutisme de se cramponner au pouvoir, ne cache-t-il pas en réalité des raisons plus profondes ?
Mais le plus dur, n’est-t-il l’aspiration du plus grand nombre de congolais d’assister à un changement radical dans leur vie ?
Sous-entendu, l’hégémonie de l’opposition dans le cœur des congolais ! Face à cela, comment monsieur Kabila pourra-t-il opérer pour se maintenir au pouvoir ?
Si aujourd’hui, monsieur Joseph Kabila tourne une page dont il a écrit les principales lignes avec des personnages à sa solde, celle qui s’ouvre ne risque-t-elle pas d’être remplie par d’autres, sur qui il n’a aucune emprise ?
Et ces acteurs tapis dans l’ombre pour le faire trébucher sont de plus en plus légion.
Cheik FITA