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Accident aérien: tirs croisés entre le gouvernement et la Monusco

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Créé le 14 -04-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 14 -04-2011 12h05 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE

Outre la responsabilité des pilotes, les causes du crash du vol UNO 834 survenu le 4 avril à l'aéroport international de N'djili sont au cœur du débat.
Depuis le crash de l'avion de la Monusco, l'on assiste à un échange peu ordinaire entre certains membres du gouvernement et les responsables de la mission onusienne en RDC. Par médias interposés, les accusations et justifications

ne cessent de fuser au quotidien. La dernière en date a opposé le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende Omalanga, et le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, autour des causes de cet accident aérien.

À la lumière des premières conclusions de la régie des voies aériennes (RVA), favorable à la thèse d'erreur humaine comme cause principale du crash, le ministre congolais a sévèrement critiqué l'attitude des pilotes du vol UNO 834. Ils devaient, d'après Lambert Mende, s'abstenir d'atterrir après avoir été renseignés sur le mauvais temps par la tour de contrôle de l'aéroport international de N'djili.

Pour sa part, le porte-parole de la Monusco, réfute toute information faisant état d'une attitude suicidaire des pilotes. Au cours du point de presse de la mission onusienne d'hier, il a par ailleurs indiqué que les rapports de la tour de contrôle ne peuvent pas constituer une base pour établir l'origine du crash. Il invite donc les uns et les autres à attendre les conclusions de l'enquête en cours sous la direction des autorités de l'aviation civile de la RDC.

Selon un communiqué des services de la Monusco, une équipe d'experts de l'autorité géorgienne de l'aviation civile participe au processus d'enquête. « Le département d'appui aux missions des Nations unies apporte également son concours par le biais de ses experts en la matière. Les États-Unis d'Amérique et le Canada ont également exprimé leur volonté d'aider », a-t-il ajouté. La Monusco, a révélé Madnodje Mounoubai, exploite 54 appareils avec au moins 38 vols quotidiens soit la plus grande flotte aérienne en RDC. L'accident survenu dernièrement est le premier crash d'un avion de la mission depuis bientôt 12 ans de présence.

L'autre question au centre du débat est en rapport avec l'indemnisation des 33 victimes du crash. La Monusco ne prendra en charge que son propre personnel. Elle se dédouane de toute responsabilité pour les autres victimes alors que la Société nationale d'assurances souhaiterait une procédure non exclusive.

Jules Tambwe Itagali

Photo : le reste de l'avion de la Monusco après le crash


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