Créé l 19-12-2011- 13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 19-12-2011 13H40 AFRIQUE REDACTION PAR:CONGO NOUVEAU
Après la confirmation, le 16 décembre 2011 par la Cour suprême de justice, des résultats provisoires de l'élection présidentielle annoncés le 9 décembre dernier par
la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président réélu, Joseph Kabila, prête serment demain mardi 20 décembre 2011 pour un nouveau mandat de cinq ans.
Pour lier l'utile à l'agréable, le régime de Joseph Kabila n'a pas lésiné sur les moyens pour faire de la prestation de serment de son «champion», une fête sans
précèdent. Selon des sources proches du protocole d'Eta plusieurs chefs d'Etat et des Gouvernements seront présents dans la capitale de la République Démocratique du Congo.
Parmi les invités du gouvernement congolais du côté des pays européens, figurait le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. Déjà, le pouvoir de
Kinshasa sait que le patron de la diplomatie belge ne viendra plus. Intervenant sur la Radio Télévision Belge
Francophone (RTBF), Didier Reynders a expliqué son refus de répondre à l'invitation lui adressée par Kinshasa «comme l'un des signaux lancés par l'Union Européenne
qui attendait une réponse détaillée par rapport aux critiques et irrégularités relevées lors du scrutin présidentiel du 28 novembre 2011».
Didier Reynders a fait savoir que la Belgique en particulier et l'Union Européenne en général attendent voir la façon dont seront compilés les résultats des
législatives avant de se prononcer clairement.
Selon plusieurs analystes politiques, le refus de la Belgique d'envoyer son ministre des Affaires étrangères à la prestation de serment de Joseph Kabila devrait
être considéré comme un camouflet pour le régime de Kinshasa. «Le camp Kabila doit considérer cela comme un garçon qui voit son oncle refusé d'assiste son mariage, argumente un analyste politique
congolais sous le sceau de l'anonymat.
Pour nous Africains, un tel geste peut être considéré comme un désaveu».
Du côté de la France, dont on ne connaît pas encore le nom de la personne qui représentera Paris à cette cérémonie, en dépit des irrégularités relevées dans les
rapports de la plupart des rapports des missions d'observation internationales, dont le Centre Carter et la Mission d'Observation Electorale de l'Union Européenne (MOE-UE), dit prendre note de la
confirmation de la victoire de Joseph Kabila par la Cour suprême de justice.
Le Sénat américain enfonce le clou
Si certaines capitales européennes semblent baisser la garde face aux irrégularités notées lors du scrutin présidentiel en RDC, Washington tient encore le
coup.
En effet, la sous- Commission du Sénat chargée des questions africaines - malgré la confirmation des résultats provisoires publiés par la CENI -demande le réexamen
des résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre 2011.
«Nous sommes très préoccupées par les critiques et les irrégularités dont ont fait part les missions d'observation tant nationales qu'internationales», a déclaré le
sénateur démocrate Chris Kunz et président de la sous- Commission du Sénat. Selon lui, dans certains bureaux de vote, les voix récoltées par les candidats dépassent le nombre d 'électeurs
enrôlés». Pour trouver une solution à cette crise politique, la sous-Commission du Sénat américain, par le biais du sénateur Chris Kunz, propose non seulement l révision ouverte et publique des
résultats du scrutin du 28 novembre dernier, mais aussi la reprise de l'élection présidentielle dans les zones où on a relevé des fraudes et irrégularités avérées.
Le soutien des chefs d'Etat africains
Jusque-là, il n'y a que des chefs d'Etat africains qui ont reconnu la réélection de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo.
En effet, réunis à Kampala, François Bozizé de la République Centrafricaine, Kikwete de la Tanzanie, Muai Kibaki du Kenya et Yoweri Museveni de l'Ouganda ont pris
acte de la confirmation de la victoire de Joseph Kabila par la Cour suprême de justice.
C'est demain mardi 20 décembre 2011, lors de la cérémonie de prestation de serment de Joseph Kabila que l'on connaîtra les chefs d'Etat et des Gouvernements qui
seront présents.
Thomas NABOR