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L’Union européenne menace

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Crée le 22-12-2011- 13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi  22-12-2011     14H15  AFRIQUE REDACTION PAR: LE POTENTIEL

Le décor est planté. L’on est bien reparti dans une nouvelle spirale de pressions, contre pressions et de résistance. Exactement comme dans les années 1990, aux temps forts du bras de fer «Mobutu-Occident». L’Union européenne vient de briser la glace. Elle menace de réévaluer son assistance, son appui à la RDC, si jamais des irrégularités graves continuaient à émailler le processus électoral. Evidemment, c’est le peuple congolais, le dindon de la farce, qui paierait, une fois de plus, la facture. Dommage.

Dans une déclaration de la Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et de la politique de sécurité, Catherine Ashton, l’Union européenne (UE) a annoncé mardi 20 décembre qu’elle «réévaluera son soutien aux prochaines étapes du processus démocratique» en République démocratique du Congo en raison des «déficiences sérieuses et l’absence de transparence dans la compilation et la publication des résultats des élections présidentielles» dans le pays.

Constatant que la Cour suprême de justice de la RDC a confirmé les résultats proclamés par la CENI «en dépit de défaillances relevées par les autorités congolaises elles-mêmes et la CENI, l’UE réitère sa préoccupation quant aux déficiences sérieuses et l’absence de transparence dans la compilation et la publication des résultats des élections présidentielles dans le pays, affectant la confiance dans le processus électoral», selon la déclaration.

«Il importe à présent que des leçons soient tirées sans attendre et que la compilation des résultats pour les élections législatives soit faite dans des conditions garantissant transparence et crédibilité», a indiqué Mme Ashton.

«L’UE encourage résolument la CENI et les autorités congolaises à tenir compte des préoccupations des missions d’observation, à mettre en œuvre leurs recommandations et à s’ouvrir à la coopération avec l’opposition», a-t-elle ajouté.

Appelant «toutes les forces politiques à préserver la paix», l’UE a souligné que «toute action de violence doit être proscrite en même temps que le droit légitime de s’exprimer doit être préservé et que le dialogue politique constitue un moyen indispensable pour atteindre cet objectif».

«L’UE demande à ce que lumière soit faite sur les violations alléguées des droits de l’homme rapportées dans le contexte électoral et, s’il y a lieu, que les responsables soient traduits en justice», conclut la déclaration de Mme Ashton.

MENACE

Il s’agit là d’une véritable menace qui pourrait remettre en cause l’état de coopération bilatérale actuelle entre la RDC et l’Union européenne. L’on sait que cette situation a commencé à se dégrader au lendemain de la publication du rapport de la Mission d’observation de l’UE sur les élections 2011 en RDC. Un rapport publié à ce sujet faisant état de «graves irrégularités» constatées dans le chef du processus électoral. Aussi, l’UE invitait-elle la CENI à y accorder une attention soutenue et à apporter des rectificatifs nécessaires.

Il semble que l’Union ne s’est pas du tout retrouvée dans la position adoptée par les instances congolaises, notamment la CENI et la Cour suprême de justice. Ce qui justifierait cette réaction qui n’augure nullement des jours meilleurs dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale entre la RDC et l’UE.

Une véritable menace qui portrait sur la réduction et peut-être le gel si la «crise» perdurait, des relations. Or, jusqu’à preuve du contraire, l’UE demeure le premier partenaire extérieur de la RDC et apporte son appui ou son assistance à la République démocratique du Congo. Ce qui se traduirait par un arrêt ou suspension de plusieurs projets de développement ou d’assistance sociale.

Un état de rapports qui nous ramène aux années 1990, avec ce bras de fer «Mobutu–Occident». Si l’on n’est pas encore là, les premiers signaux ne trompent pas dans la mesure où d’autres rapports portant sur le respect des droits de l’Homme soutiennent cette menace de l’Union européenne. C’est comme si l’on était déjà en pleine crise.

LE DINDON DE LA FARCE

Evidemment, la question que l’on se pose est celle de savoir si la République démocratique du Congo saura faire face à cette nouvelle épreuve. En vérité, le problème n’est pas celui-là. Ce n’est même pas la priorité tant il est vrai que la RDC n’a pas du tout besoin d’une énième épreuve de force avec ses partenaires. Bien au contraire, dans cette phase cruciale de la consolidation du processus de démocratisation, de cet envol vers un développement durable, des relations adultes, dans un partenariat responsable et dans un climat de respect mutuel et réciproque, l’heure est au dialogue. Le réalisme politique s’impose et s’oppose à tous pour ne pas subir les événements. Loin de tout élan de victimisation pour cacher des insuffisances sur fond de l’égocentrisme.

La RDC qui se reconstruit ne peut livrer plusieurs combats et se retrouver sur divers fronts à la fois. Elle n’en a pas la capacité, même au nom de la souveraineté nationale. Ce serait un énième combat de trop qui l’affaiblirait davantage et ne profiterait qu’à ceux qui tiennent au manque de cohésion nationale pour prêter le flanc à ce complot de balkanisation de la RDC. Affaiblie au niveau interne, la RDC ne saura plus arrêter l’exécution de ce plan machiavélique.

Se passer de l’assistance ou de l’appui de l’Union européenne, c’est faire preuve de surdité et de cécité politiques criminelles. L’UE demeure un partenaire incontournable dans le contexte des relations internationales et aucun autre partenaire ne s’empresserait à prendre sa relève sans poser des conditions. Trêve donc d’illusions. Les «messies» ne se trouvent que dans la Bible.

Mais par contre, c’est le peuple congolais qui deviendrait le dindon de la farce. C’est lui qui paiera la facture des turpitudes de la classe politique, en sombrant dans la misère, la souffrance. Il ne mérite pas du tout cette palme pour avoir bien joué sa partition dans l’accomplissement de son devoir citoyen en votant en toute responsabilité.

Au demeurant, la balle se trouve dans le camp de cette classe politique. Il lui revient d’être digne de son rang en examinant attentivement toutes les observations et propositions des partenaires pour tirer les leçons utiles. Elle aurait fait preuve de hautes responsabilités politiques.

Encadré

Selon la Voix de l’Amérique RDC : Les Etats-Unis «profondément déçus» par la validation de la victoire de Kabila

«Les Etats-Unis sont « profondément déçus » de la validation des résultats provisoires par la Cour suprême de justice de la République démocratique du Congo de la réélection du président Joseph Kabila, sans évaluation complète des informations faisant état d’irrégularités». Telle est la substance de la déclaration de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton.

«Nous pensons que la gestion et l’exécution technique de ces élections laissaient à désirer, manquaient de transparence et n’étaient pas à la hauteur des progrès enregistrés dans de récentes élections africaines. Toutefois, il n’est toujours pas clair que les irrégularités en question étaient suffisantes pour changer les résultats de l’élection», a commenté mardi la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.

«Nous pensons qu’un examen du processus électoral par les autorités congolaises et des experts extérieurs pourrait aider davantage à faire la lumière sur la cause des irrégularités, identifier les moyens d’avoir des résultats plus crédibles, et offrir des enseignements non seulement pour les résultats des élections actuelles mais aussi pour ceux de futures élections.

«Nous exhortons tous les dirigeants politiques congolais et leurs partisans à agir de façon responsable, à renoncer à la violence et à résoudre par le dialogue constructif et pacifique tout désaccord entre eux.

«Nous avons demandé aux autorités congolaises d’ouvrir des enquêtes, et d’empêcher toute violation des droits humains en rapport avec les élections, et nous exhortons les forces de sécurité à faire preuve de retenue dans leurs efforts de maintien de l’ordre. Les Etats-Unis continuent d’offrir leur assistance au peuple congolais, et le soutiennent dans sa recherche d’une paix et d’une démocratie plus grandes dans son pays et dans toute la région».

Par VOA/Washington DC


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