Crée le 22-12-2011- 13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 22-12-2011 14H25 AFRIQUE REDACTION PAR:AFRIKARABIA.COM
Dans un message au peuple congolais ce dimanche, Etienne Tshisekedi, qui conteste la réélection du président Joseph Kabila, vient de lancer un appel à
l'insurrection. Le leader de l'UDPS "démet" le gouvernement et les gouverneurs provinciaux et demande de "rechercher" Joseph Kabila "partout où il se trouve" et de l'amener "ici, vivant". Il
exhorte également l'armée et la police congolaise de lui faire allégeance.
Etienne Tshisekedi accélère les événements en République démocratique du Congo (RDC). Après avoir contesté la réélection de Joseph Kabila, le leader de l'opposition
vient de lancer un appel au soulèvement populaire et demande de capturer "vivant" le président sortant. Voici l'essentiel de sa déclaration que l'on peut écouter sur les sites Direct.cd et Rfi.fr
:
"Je vous demande de garder votre calme et votre sérénité, parce que quelqu'un qui est vainqueur ne s'agite pas, ne se trouble pas. Au contraire, il reste serein.
Quant aux fauteurs en eau trouble, à commencer par Monsieur Kabila, je vous demande, à vous tous, de rechercher ce monsieur partout où il est dans le territoire national et de me l'amener ici
vivant. Celui qui m’amènera Kabila ici ligoté, aura une récompense très importante. De même, le gouvernement de monsieur Kabila est démis depuis ce jour. Les départements ministériels seront
dirigés par des secrétaires généraux jusqu’à nouvel ordre. Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats de l'armée nationale congolaise, je vous enjoint de n'obéir qu'à l'autorité légitime. La
police nationale souveraine, vous ferez de même".
La semaine prochaine risque donc d'être très tendue en RDC et particulièrement à Kinshasa, où mardi, Joseph Kabila doit célébrer son investiture et où vendredi,
Etienne Tshisekedi veut prêter serment au stade des martyrs. Dès samedi, la RDC risque de se retrouver avec deux "présidents" de la république… et une crise politique sérieuse.
Christophe RIGAUD