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Kabila investi sans ses pairs

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Crée le 22-12-2011- 20h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi  22-12-2011     21H10  AFRIQUE REDACTION PAR:Marie-France Cros

 


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Une douzaine de chefs d’Etat africains invités étaient absents. Sauf le Zimbabwéen Mugabe. La répression continue : nombreuses arrestations.

L’investiture de Joseph Kabila, mardi à Kinshasa, pour un troisième quinquennat, a été à l’image de l’élection qui l’a précédée : peu glorieuse. On a ainsi noté que le cortège présidentiel a traversé le quartier populaire de Kitambo dans une indifférence totale, à l’issue d’une cérémonie où les Occidentaux n’étaient représentés, au mieux, que par leurs ambassadeurs. L’investiture a également été boudée par les pairs africains du chef d’Etat congolais, à l’unique exception du Zimbabwéen Mugabe, qui avait déclenché une sanglante répression pour se maintenir au pouvoir lors de la présidentielle de 2008.

Invités mais absents, note ainsi l’AFP, une douzaine de chefs d’Etat africains étaient représentés par leur Premier ministre (Gabon, Rwanda, Tanzanie, Namibie), le président de l’assemblée nationale (Centrafrique) ou des ministres (Congo-Brazzaville, Afrique du Sud, Angola, Burundi, Tchad...).

C’est que le flot continuel de révélations sur l’ampleur des fraudes électorales au Congo fait scandale, voire suscite des tensions dans les pays voisins.

Ainsi, alors que l’Afrique du Sud - poids lourd de la SADC (Communauté des pays d’Afrique australe, dont est membre le Congo-Kinshasa) - avait jugé la semaine dernière que l’élection dans ce pays avait été "OK", le principal regroupement d’ONG de la région, le CONG-SADC, a diffusé un communiqué daté de Gaborone, le 15 décembre, critiquant les irrégularités du processus: accès inégal aux médias, circulation de bulletins de vote avant le jour des scrutins, bulletins incendiés, listes électorales incomplètes - parfois les noms ont disparu le jour du vote bien qu’ils y aient figuré dans les jours précédents, notent les observateurs d’Afrique australe - bourrages d’urnes, violation du secret du vote, incitation à voter pour Joseph Kabila dans les queues d’attente le jour du vote, refoulement des observateurs lors du dépouillement, irrégularités lors de la transmission des résultats à la Ceni, usage disproportionné de la force lors de la répression des manifestations de protestation, fermeture musclée d’organes de presse jugés pro-opposition. "De ces points, il ressort que les récentes élections en RDC ne se sont déroulées ni selon les Principes et lignes directrices de la SADC, ni selon la loi électorale congolaise, compromettant ainsi leur crédibilité". La tension politique qui en résulte, conclut le CONG-SADC, pourrait, en cas d’incidents violents, entraîner "un désastre pour la SADC, l’Afrique centrale et l’Afrique toute entière".

Les informations en provenance de Kinshasa continuent à faire état d’une répression de la protestation contre les fraudes. De nombreuses arrestations sont signalées dans la capitale - souvent par la garde présidentielle et les renseignements militaires - avant transfert au camp Tshatshi de la garde présidentielle; de nombreux blindés ont pris position en ville. A Kananga (Kasaï), on signale de "nombreuses" arrestations par des militaires et policiers déployés massivement avec des blindés. A Bukavu, huit opposants ont été arrêtés alors qu’ils se préparaient à marcher, mardi, pour protester contre la fraude électorale.

Au Katanga, la tension augmente aussi. Cette province natale du père de Joseph Kabila passe pour être favorable à ce dernier. Elle compte toutefois une forte proportion d’habitants originaires du Kasaï (région de Tshisekedi), qui ont voté pour ce dernier; ces "Lubas Kasaï" ont déjà été victimes de pogroms. Des "originaires" du Katanga ont menacé de faire sécession si Tshisekedi gagnait.

Le 14 décembre, les "prêtres de la province ecclésiastique de Lubumbashi" - réagissant à la prise de position du 5 décembre de la Conférence épiscopale congolaise qui priait le public et la Ceni de "s’en tenir impérativement à la vérité des urnes telle qu’affichée au niveau des bureaux de vote" - se sont indignés que les "contestataires" puissent "douter ou carrément réfuter les résultats" officiels de l’élection au Katanga. Ils dénoncent "toute manipulation qui risque de mettre le pays à feu et à sang au profit de certaines personnes qui véhiculent leur rancœur contre le Katanga".


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