Crée le 27-12-2011- 16h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 27-12-2011 16H48 AFRIQUE REDACTION PAR:CONGONEWS
La fête de nativité s’est passée sous un climat morose dans la ville de Kinshasa. Les gens n’ont festoyé que chez le président de la République, le premier ministre
et chez quelques dignitaires alors que le petit peuple n’a eu que les larmes pour leur triste sort faute de moyens.
Pour une première fois, la fête de Noël n’a pas été au rendez-vous.
La veille de la préparation, la ville était loin de vivre le fort engouement habituel dans des marchés Kinois et des grands-places de la capitale. Les grandes
avenues où l’on trouve une forte ambiance chaque année sont restées calmes à longueur de la journée.
Les jeunes gens ne se sont guère donné à des décorations occasionnelles. Une seule phrase dans les dires de la population privée de fêter, «mpiaka» pour dire
simplement faucher.
Cette hésitation globale serait aussi due à la psychose née de la situation actuelle des violences post électorales. Sans compter le manque des moyens financiers et
la hausse exagérée des produits vivriers de première nécessité sur les marchés. Au marché Gambela comme au Grand marché dans la ville de Kinshasa, on a constaté une grande absence dans les
couloirs de presque tous les pavillons. Pas de paie, ni des rations pour les fonctionnaires.
Le ministre de l’économie nationale, Jean Pierre Darwezi, a effectué une visite d’inspection dans les deux sociétés brassicoles du pays ainsi que dans certaines
sociétés marchandes des produits surgelés notamment l’Orgaman. Cette visite avait pour objectif, selon le patron de l’économie nationale de la Rd-Congo, de s’assurer que toutes ces entreprises
n’augmentent pas les prix de leurs marchandises afin de permettre à la population de bien festoyer durant Noël et la fête de la Saint Sylvestre. Une action marketing qui a permis uniquement à
Darwezi de se remplir les poches auprès des sociétés commerciales. Le ministre s’est même passé pour le porte- parole ou agent commercial de ces entreprises. Au cours de ladite visite
d’inspection, Darwezi a permis aux responsables des toutes ces sociétés de faire la promotion de leurs produits dans différentes chaînes de télévision qui ont diffusé le reportage. Ce qui prouve
à suffisance le manque d’attention des dirigeants du pays.
Le ministre Darwezi n’est même pas au courant des prix des produits de première nécessité dans le marché de la ville de Kinshasa. A ce jour, la mesure de la farine
de manioc (Ekolo) est passée de 500fc à 700fc, et celle de maïs, de 800fc à 1200fc. Si le ministre de l’économie nationale, Jean Pierre Darwezi, envisageait faire une inspection sérieuse pour
veiller au respect des prix des denrées alimentaires et autres produits, il aurait pu envoyer des équipes de contrôle dans les différents marchés et sociétés de la ville pour rendre effective son
souhait de permettre à la population de mieux fêter.
André Kimbuta a abandonné sa ville de Kinshasa. Aucune place publique de la ville n’a subi d’embellissement. A la place de la gare, sur le boulevard du 30 juin,
c’est la Rawbank qui a placé un sapin décoré de ses mentions pour essayer d’embellir ce carrefour très visité.
Pathy Mawete Mabuisa