EN VUE DE PREVENIR UNE CRISE POLITIQUE QUI S’ANNONCE AVEC LE DEDOUBLEMENT ACTUEL DE L’INSTITUTION « PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE »

Un schéma inédit de partage de responsabilités en gestation ! *Un Président et un Vice-président de la République assistés d’un Premier ministre responsable devant le parlement. Ce que l’opinion nationale et internationale redoutait au lendemain de la publication de résultats de l’élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), résultats entérinés par la suite d’une manière théâtrale par la Cour Suprême de Justice est enfin arrivé. En effet, malgré les graves irrégularités dont cette élection a été entachée et reconnues comme telles par Joseph Kabila lui-même, celui-ci s’est empressé de prêter serment comme Président de la République élu par le peuple congolais !

Tirant les leçons de la proclamation de Joseph Kabila comme vainqueur de cette élection alors que des preuves matérielles nécessaires et suffisantes démontrent clairement le contraire, a laissé entendre un Tshisekédiste pur et dur, le Président de l’Udps ne s’est pas laissé trop prier pour prêter serment à son tour vendredi 23 courant en sa résidence à Limeté après qu’il eut été interdit d’accès avec force au stade de Martyrs où il était attendu avec fièvre pour ce faire par des milliers et des milliers de kinois !
Si la Majorité politique représentée par Joseph Kabila prétend détenir le vrai pouvoir parce que ce dernier a prêté serment devant la Cour Suprême de Justice, un chef d’Etat et ami inconditionnel pour des raisons bien connues de tous et derrière une palissade métallique gardée par des éléments armés des pieds en cap, la majorité sociologique représentée par Etienne Tshisekedi affirme détenir le vrai pouvoir parce que ce dernier tire sa légitimité des millions de suffrages librement accordés par le souverain primaire et authentifiés par de observateurs et témoins irrécusables de l’intérieur comme de l’extérieur, commente-t-on à Limeté ! Ainsi qu’on peut le constater première vue, Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi campent chacun sur sa position et h’entendent rien céder même en échange de tout l’or du mondé, le premier menaçant d’user et d’abuser des forces armées nationales pour garder le pouvoir, le second menaçant d’en appeler à temps ou à contretemps à la résistance populaire en passant par la désobéissance civile et, le cas échéant, à l’arbitrage international. Face au danger de déflagration totale qui se fait jour au pays à travers les positions arrêtées par les deux camps en présence, les grandes puissances du monde se sentiraient de plus en plus interpellées aujourd’hui. D’après des milieux bien au, parfum de tractations “menées çà et là sur la scène politique internationale en rapport avec l’imbroglio né de la mauvaise gestion du processus électoral en cours en RDC, des laboratoires d’études stratégiques occidentaux auraient été sollicités pour trouver une solution adéquate à la crise qui s’annonce dans ce pays avec le dédoublement actuel de l’institution « Présidence de la République ».
Aux dernières nouvelles annoncées sous le ton de la confidence. Nous apprenons qu’une première thérapie à la crise et non des moindres sera bientôt proposée auxdites grandes puissances mondiales pour discussion et suite à donner. Il s’agirait d’un schéma inédit de partage de responsabilités en vue de prendre au mot Joseph Kabila qui s’est dit prêt à « travailler avec les autres » (cfr le discours de Joseph Kabila le jour de sa prestation de serment le 20 décembre 2011).
Selon les mêmes nouvelles, ce schéma prévoit trois postes de responsabilités à partager entre un Président et un Vice-Président de la République assistés d’un premier ministre pleinement responsable devant le parlement.
Ce schéma qui est destiné à l’appréciation de onze candidats à la présidentielle du 28 novembre dernier entendrait intégrer principalement la problématique Kabila-Tshisekedi-Kamerhe pour les trois postes envisagés, les huit autres candidats devant êtres appelés à occuper des postes ministériels dans un gouvernement voulu d’union nationale à constituer conformément à un modus operendi à trouver d’un commun accord sous les auspices d’un arbitre international accepté par tous.
Il est entendu que les chances de réussite du schéma de sortie de crise qui sera proposé prochainement dépendra entièrement des personnalités politiques attendues à ce que l’on pourrait appeler provisoirement « des pourparlers post-28 novembre ». Mais, il semble que les grandes puissances mondiales entendent peser lourdement sur ces pourparlers pour qu’ils, puissent être une réussite totale au nom d’une paix durable dont la RDC a un urgent besoin pour aller de l’avant.
                                                                                                 Antoine Botshili