Crée le 27-12-2011- 20h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 27-12-2011 20H18 AFRIQUE REDACTION PAR: ARTV
Cher Olivier Nkulu et chers “prêtres Katangais”,
A propos de vos 2 lettres contre Mgr Monsengo, était-ce nécessaire, Mr l’abbé Olivier, de commencer par étaler vos grades académiques? Soit, vous êtes
libre de vous présenter comme vous voulez mais la suite, laisse-t-elle transparaître ce brillant parcours académique qui est le vôtre? “Méfiez-vous de Mgr Monsengo,
il m’a combattu, il vous combattra”, vous a dit Mgr Kabanga! Vous pensez qu’au cours de cet entretien pendant lequel votre évêque vous inocule la
méfiance, le Saint Esprit était avec vous? La déclaration de Mgr Monsengo aurait un lien avec cette médisance? Cette déduction, est-ce le fruit d’une
veritable démarche intellectuelle?
Le cardinal a déclaré, illustration à l’appui, que les résultats annoncés par Ngoyi Mulunda ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice, il a
demandé à ceux qui sont lésés de respecter la procédure prévue par la loi plutôt que de provoquer des tueries, il en a appellé à la conscience des juges. Comment un message aussi équilibré
peut-il provoquer votre couroux? Vous vous en prennez à l’homme ou au message? Est-ce là votre démarche intellectuelle? Pourquoi les autres présidents ont-ils refusé de venir?
Dans le passé, il peut y avoir eu des problèmes entre Mgr Kabanga et Mgr Monsengo mais pourquoi le cardinal vous combattrait-il, vous Olivier, alors
que vous n’êtes pas son pair? Savez-vous dans quelles circonstances et avec quel argument le rival de Mgr Kabanga avait-il manqué d’être nommé Evêque? Dans le livre que vous avez écrit sur votre
maître, j’ose espérer que vous avez tenu compte de la nuance qu’il y a entre “écrire une lettre pastorale” et “signer une lettre pastorale”.
Cher Olivier, chers prêtres katangais, au Congo, un député touche environ six mille dollars par mois alors que l’enseignant, l’infirmier, le prêtre...
n’a même pas deux cents dollars! Nous voulons que cela change, mais ceux qui ont des privilèges ne se laisseront pas faire. La prémière fois que j’ai entendu insulter Monsengo, c’est
lorsqu’un politicien de triste mémoire avait suspendu la CNS et qu’il boutait le feu à la maison. Mgr Monsengo avait dit: “Il est plus facile d’allumer un feu que
de l’eteindre.” Cela lui avait valu la foudre! A ce moment-là, un prêtre katangais avait declaré: “A partir d’aujourd’hui, l’Eglise du Katanga sera
derrière son gouverneur”! Heureusement un autre prêtre, un jésuite, voyant partir dans la detresse les brebis, eh bien, il avait quitté le confort de sa maison de Lubumbashi pour
suivre les refoulés du Katanga à Mwene-Ditu.
Il y a déjà tant de gens pour s’en prendre à notre cardinal, n’en rajoutez pas, de grâce. Laissez-vous inspirer par l’Esprit Saint, ne laissez pas les
sentiments l’emporter sur la raison. De Mgr Kabanga qui fut notre Evêque à tous, moi je garde le souvenir du jour où il a demandé pardon à une partie de ses ouailles qu’il avait regardé
persécuter. Ngunz a demandé pardon, lui aussi. Alors ce que Mgr Kabanga vous a dit dans ses moments de faiblesse, est-ce Chrétien de le répéter et encore comme vous l’avez fait?
Si malgré mon message, de bonne foi, vous continuez à croire que Mgr Monsengo a eu tort de dire à haute voix ce que vous aussi, en âme et conscience,
vous savez vrai, eh bien il ne me restera qu’une chose: vous conseiller de regarder au dictionnaire le terme “paranoïa”. N’attendez
surtout pas que Mgr Monsengo vous réponde. Bonne année! Ma Pensée particulière à ceux d’entre vous qui furent mes élèves et qui, j’ose espérer, n’ont pas participé à votre
lettre.
Pie Tshibanda, votre serviteur.