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Crise politique : La RDC dans un bicéphalisme sui generis

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Crée le 28-12-2011-21h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mecredi  28-12-2011     21H45  AFRIQUE REDACTION PAR:LA TEMPETE DES TROPIQUES

 



Depuis la destitution du premier président démocratiquement élu au second degré Joseph Kasa-Vubu en 1965 par un pronunciamiento du haut commandement dirigé par le Lieutenant Général Joseph Désiré Mobutu à l’instigation et à la solde de la “central intelligence Agency” (CIA), voilà 46 ans (quarante-six ans) plus tard que le Congo-Zaïre-RDC vient d’avoir à nouveau un président démocratiquement et populairement élu en la personne du leader opposant historique de l’UDPS Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, qui a prêté serment te vendredi 23 décembre 2011 dans sa résidence privée de Limete devenue désormais la présidence de la République temporaire, contre vents et marées dans un climat empesté d’une forte militarisation par un déploiement d’engins de guerre et d’hommes armés pour l’empêcher de se rendre au stade des Martyrs où l’événement devait avoir solennellement lieu.

 

 

Il souligne dans sa déclaration solennelle qu’il est le président de la République démocratique du Congo élu et prête serment devant Dieu et la Nation… Quatre jours plus tôt, soit le 20 décembre à la cité de l’UA perchée sur les hauteurs de Ngaliema, c’est Joseph Kabila qui avait prêté serment, proclamé par le pasteur président Daniel Ngoy Mulunda comme le “ vainqueur du scrutin “réélu à sa propre succession.

 

En effet, on note de notoriété publique que la victoire électorale de Joseph Kabila reste généralement controversé aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, à cause de nombreuses irrégularités graves, traduisant des manoeuvres de tricherie et de fraude massive pratiquement et consciemment programmées.

 

Les rapports des missions d’observation nationales et internationales comme Centre Carter et l’Union Européenne s’appesantissent beaucoup sur ces irrégularités. Le sénat américain, sur recommandation de sa sous commission des affaires Africaines, a exigé le recomptage de tous les bulletins de vote de la présidentielle. L’arrêt de la cour suprême de justice, faisant fonction de la cour constitutionnelle, a été jugé partial et décevant, notamment par le Département d’Etat américain.

 

C’est au mépris de toutes les observations et sous un climat de haute tension que Joseph Kabila a prêté serment. Tous les dirigeants africains et occidentaux ont brillé par leur absence très remarquée à la cérémonie, sauf le seul Zimbabwéen Robert Mugabe, dont on sait de quelle manière il est catalogué par les hautes sphères occidentales. Mais l’absence la plus énigmatique est sans doute celle du Gabonais Ali Bongo, du Congolais Sassou Nguesso, du Centrafricain François Bozizé, du Togolais Fauré Gnassibé, du Rwanda Paul Kagamé, et dans une certaine mesure celle des présidents Ougandais, Burundais, Tanzanien, Zambien et Sud africain, supposés avoir des atomes crochus avec Joseph Kabila.

 

 

Pas de messages de félicitations ni de prise d’acte en provenance de grandes métropoles occidentales. Comme si ce qui venait de se passer à Kinshasa était considéré comme un non événement. 48 heures plus tard après ce silence radio, le président Etienne Tshisekedi ravit la vedette et s’estime démocratiquement et légitimement investi de la confiance du plus grand nombre des citoyens et citoyennes congolais.

 

Il souligne que la source de sa légitimité est le peuple souverain qui continue de le porter en triomphe, comme cela a été constaté le vendredi 23 décembre par la mobilisation spontanée et impressionnante des milliers de personnes accourues vers le boulevards triomphal en face du palais des Martyrs et tout autour du quartier de sa résidence à Limete. Moralité : la RDC est devant un bicéphalisme sui generis. Sans commune mesure, toutes proportions gardées, avec la Côte d’ivoire, le Kenya, le Zimbabwe et la Zambie. Le seul cas similaire presque est celui de Madagascar en termes de détermination du peuple à barrer la route au statu quo.

Des élections pires que celles de 2006
On ne peut pas continuer de régenter impunément un peuple contre sa volonté, surtout quand il a pris conscience de son destin et est résolu à briser ses chaînes, à secouer le joug.

 

C’est cette prise de conscience populaire qui met la puce à l’oreille des décideurs majeurs occidentaux et du haut clergé catholique. Ils deviennent de plus en plus circonspects et prennent leurs distances vis-à-vis de l’ancien Establishment, une façon de se dédouaner à l’égard du peuple congolais frustré et ulcéré. Ils s’aperçoivent que les événements prennent une tournure imprévisible qu’ils étaient loin de soupçonner jusque-là.

 

Ce bicéphalisme apparent n’aurait pas eu lieu si les milieux décideurs occidentaux étaient réellement favorables à l’avènement du changement en RDC. Il doit être la conséquence des dissentiments entre eux sur la RDC concernant leurs intérêts, lis se voient pris à leurs propres pièges et se demandent comment s’en tirer plus ou moins à bon compte sans se mouiller? La fraude et la tricherie ayant été scandaleuses et frappantes.

 

Le peuple dans sa grande majorité, [es femmes, l’opposition, la chrétienté catholique, communient sur la longueur d’onde et sont constamment sur le qui-vive, décidés à barrer la route à une minorité d’usurpateurs tentés de voler cyniquement leur victoire électorale.

 

Il est vain de s’en cacher, Ces élections de 2011 sont pires et dangereuses que ne l’étaient celles de 2006. Il n’y a pas de quoi se vanter, D’un côté un président en panne d’adhésion consensuelle du plus grand nombre des couches sociales de l’autre un président qui passe pour la coqueluche de la foule des laissé- pour-compte de la société et de vraies élites patriotes acquises au changement. La paix ce n’est pas demain. Elle s’éloigne encore de nous, alors que nous l’entrevoyions déjà à notre portée si la vérité des urnes n’était pas falsifiée à dessein pour préserver le statu quo, sous le téléguidage des fondés de pouvoir du néocolonialisme du capitalisme occidental.

 

Eux aussi sont aujourd’hui embarrassés à cause de nombreuses et successives vagues de contestations disant à l’union halte au vol flagrant et à l’usurpation de la victoire électorale du peuple. Leur embarras s’est aussi dévoilé à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment où ils ont brillé par leur absence très remarquée. L’embarras, c’est encore cette réticence à envoyer des messages de congratulations.

La lutte suprême entre le bien et le mal
Ils tentent de s’en repentir hypocritement, l’essentiel de leur objectif ayant été apparemment atteint, mais comportant des risques qu’ils n’avaient jamais soupçonnés. C’est pourquoi ils exigent que le scénario des résultats des législatives soient nettement différents de ceux de la présidentielle. Et la CENI a suspendu la publication de ces résultats jusqu’à la mise à contribution des observateurs étrangers.

 

Pourquoi ne les a-t-on pas mis à contribution pour la présidentielle? Pourquoi la CENI et la CSJ n’ont-elles pas procédé au recomptage des bulletins de tous les onze candidats présidents comme l’avait suggéré le sénat américain ? C’est de la pure farce qu’on joue aux Congolais qui ne sont d’ailleurs pas dupes. Il n’appartient qu’aux Congolais eux-mêmes de se libérer du néocolonialisme dont ils subissent le joug à travers des marionnettes parachutées sur le strapontin. Que cherche-t-on ? Trouver des arrangements pour laisser l’opposition bénéficier de sa majorité au parlement au lieu de la défavoriser intentionnellement comme on avait de la présidentielle.


Mais le problème, quoi qu’il en soit, demeurera toujours entier. Il sera très difficile au peuple et à tous les patriotes acquis au changement de cautionner le vol et l’usurpation de leur victoire au sommet de l’Etat.
Voilà le problème, ces arrangements compliqueraient encore l’équation qu’elles ne l’auraient résolue. Une majorité parlementaire avec l’Establishment ancien est une stratégie utopique et stupide à tous égards.

 

Le peuple, l’opposition et Etienne Tshisekedi sont parfaitement convaincus et certains de leur victoire. Ils ne l’échangèrent pas contre quelque compromis que ce soit pour tout l’or du monde. C’est une question de vie ou de mort. C’est aussi une question de dignité et d’honneur pour eux. C’est pourquoi ils ne vibrionnent pas, sachant qu’ils n’ont pas de concessions à faire aux usurpateurs. Ils sont déterminés à défendre leur cause jusqu’au bout.

 

 

Nous sommes en RDC à l’heure à l’Armageddon comme je l’avais écris dans l’une de mes analyses peu avant le 28 novembre 2011 dans ce même quotidien La Tempête des Tropiques.
Ce bicéphalisme sui generis en témoigne. C’est la lutte suprême entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres, entre la vérité et le mensonge. Attendons la suite de l’évolution des événements.
                                                                                    Jean N’saka wa N’saka


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