Crée le 29-12-2011-17h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 29-12-2011 17H35 AFRIQUE REDACTION PAR:LE DIFFERENT
La fin de l’année 2011 aura été marquée politiquement en République démocratique du Congo par l’organisation des élections présidentielle et législatives. Les
élections qui ont été contestées tant sur le plan intérieur qu’extérieur du pays. A Kinshasa comme dans l’arrière-pays, on a crié au scandale : « Des irrégularités, des fraudes massives ainsi que
des bureaux de vote fictifs ont été constatés ».
C’est sur fond de ces asymétries que le candidat n°3 Kabila Kabange Joseph a été "élu président de la République". Suivi du candidat n°11 Tshisekedi wa Mulumba Etienne. Ce dernier, qui s’était autoproclamé à l’avance élu président de la République - compte tenu, selon lui, de sa popularité présumée à travers le pays - bouda l’élection de Kabila Kabenge Joseph. « Le Raïs a été élu grâce aux fraudes et aux irrégularités qui ont émaillé le vote. C’est lui le véritable élu Président de la République », réclame-t-il :
Face à cette situation de quiproquo, M. Tshisekedi wa Mulumba Etienne décida d’organiser lui aussi une cérémonie de son investiture, à l’instar de celle de M.
Kabila Kabange Joseph qui s’est déroulée le 20 décembre 2011 à la cité de l‘Union Africaine.
La prestation de serment de M. Tshisekedi wa Mulumba avait été prévue le vendredi 23 décembre 2011 au stade des Martyrs, dans la commune de Lingwala. Comme il
fallait s’y attendre, le lieu a été fortement quadrillé par les forces de l’ordre empêchant son accès tous ceux qui prétendaient venir assister au sacre du président national de l’Union pour la
démocratie et le progrès social (UDPS). Une telle situation se solde rarement sans heurts, accrochages, mort d'hommes, brimades et bizuteries entre les manifestants et les forces de l’ordre.
C’est ce qui arriva.
La journée ressembla à une ville morte. Finalement, ce que tes autres considèrent comme un « non-événement » se déroula dans la résidence de M.
Tshisekedi.
En dépit que les environs de cette résidence soient sévèrement surveillés par les agents de l’ordre.
A en croire les informations nous parvenues du lieu, le président de l’Udps a prêté serment la main gauche sur la Bible et la main droite tenant le drapeau
national. Son serment a été dédié à Dieu et au peuple congolais, le souverain primaire qui l’a élu et pour lequel il se consacrera pour son bien-être et sans le trahir.
Dédoublement des institutions ?
Avec ce serment de M. Tshisekedi, on se retrouverait devant deux présidents de la République. Le Rais d’un côté et Tshisekedi de l’autre. Arriverait-on à la logique
d’avoir aussi deux parlements, deux gouvernements, doublé représentation diplomatique ?
S’achemine-t-on vers un dédoublement des institutions ? Lesquelles auraient une reconnaissance légale et légitime? Car les politiciens congolais aiment trop
débattre sur ces vocables et pourtant l’arbitre est toujours là. C’est-à-dire la Constitution.
D’autres par contre avancent que la RDC se trouverait devant une crise politique et que la thérapeutique devrait aussi être de même. Kabila et son camp, qui ont
déjà célébré la victoire, laisseront-ils à Tshisekedi de torpiller leurs actions ? Ce n’est pas évident. Et alors que se passera-t-il entre le Raïs et le gourou de Tshisekedi?
« Etienne Tshisekedi comme Jean-Pierre Bemba Gombo »
Les élections qui se sont déroulées le 28 novembre 2011 à travers la République démocratique du Congo ont beaucoup trop intéressé l’homme de la rue. Le Congolais
ordinaire qui subit très péniblement les affres de la gouvernance assez controversée des gouvernants.
Le paysan, le citadin, même celui habitant les périphéries de grandes agglomérations, tous sont sortis massivement pour aller voter. Avec comme
motivation:
« Apporter un changement au niveau des dirigeants et de la manière de gérer la chose publique
Cet homme de la rue estime que son vécu quotidien est alarmant et désastreux. « Je mange très mal. Je ne me soigne presque pas. Les enfants ne vont pas à l‘école.
L’environnement est trop sale et porteur de pandémies. Les infrastructures de base inexistantes. Les gouvernants moins soucieux des intérêts du peuple. La corruption, l’injustice, le
régionalisme, la xénophobie battent leur plein », se lamente ce Congolais qui aurait perdu l’espoir de vivre. Selon lui, seules les élections devraient lui redonner cet espoir. Mais, il se sent
déçu de la manière dont le scrutin s’est déroulé. « J’ai l’impression que l’on n’aime pas donner aux Congolais ce qu’ils aiment réellement», a-t-il condamné. Et ce citoyen de la rue de poursuivre
: Les élections de 2006 avaient été houleuses. Le sang avait coulé. Des affrontements avaient eu lieu et des contestations avaient émaillé la proclamation des résultats au motif qu’on avait volé
la victoire au challenger de Kabila Kabange Joseph qui n’était autre que Bemba Gombo Jean-Pierre. Sous haute surveillance de «l’EUFOR» et de la MONUC, les Congolais s’étaient sentis embrigadés
dans une élection tronquée d’avance. Et la suite, on la connaît jusqu’aujourd’hui », s’est rappelé cet homme de la rue qui déplore que cette fois encore: « Le même scénario se serait produit. La
CPI a été là comme gendarme. Et les résultats ont de nouveau été contestés. Et beaucoup de Congolais penseraient de nouveau que la victoire leur aurait été volée. Leur candidat «préféré», M.
Tshisekedi wa Mulumba Etienne, aurait été court-circuité par le «Raïs». Des contestations, des promesses d’organisation des manifestations de désobéissance civile, d’auto-proclamation comme
Président élu de la République … »
Autant de situations qui font dire à l’homme de la rue que le tableau électoral de 2006 n’est pas loin à celui de 2011. Et que Tshisekedi wa Mulumba Etienne serait
sur les traces de Bemba Gombo Jean-Pierre.